(D/A) Grand Place.
Comme le décrivent largement les différentes pages de ce site, Le Roeulx n'est pas une ville récente. Son existence couvre environ 900 ans (l'histoire du Roeulx commence dans la deuxième partie du XIIe siècle).
La grand place est de forme triangulaire et un « wel » (un abreuvoir) se trouvait dans la partie la plus étroite. Elle est l’ancienne voie de communication Nivelles – Binche et une pompe publique sur la partie la plus large.
L'hôtel de Ville qui date de 1862 remplaça la « Maison de la paix » située au coin gauche de la Grand Place. La façade s’inspire fortement de la partie centrale du château : six ouvertures, fronton triangulaire, balcon avec garde-fou. C’est le prince Emmanuel de Croÿ qui proposa les plans.
Jusqu’en 2006, il abritait la justice de paix d’où les mots « paix – justice lois » gravés sur le fronton.
Il dispose d’une horloge dont le mécanisme a été dessiné par le prince Emmanuel de Croÿ en 1864.
En 2002, la Grand Place fût entièrement rénovée et une fontaine, œuvre de Freddy Tamigniaux un artiste d’Ecaussines, fut installée. Elle symbolise la fertilité.
Ancien hôpital Saint-Jacques.
Vers l'année 1202, c'est la période des croisades. Avant son départ pour l'Orient à l'appel du Pape, Baudouin, Bailli du Roeulx (représentant de l’autorité du roi ou du prince sur un territoire, il était chargé de faire appliquer la justice et de contrôler l’administration) remet ses biens à Eustache, Seigneur du Roeulx, afin qu'on en fasse un hôpital. C'était une façon, à l'époque, d'assurer le repos de son âme en cas de malheur. Cet hôpital devait aussi accueillir des pauvres et des pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle. Durant les quatre premiers siècles, le service de l’hôpital fut confié à des séculiers, sœurs et frères hospitaliers. Ils assureront l’accueil, les soins et l’intendance. En 1622, le 25 avril exactement, le service hospitalier sera confié à quatre sœurs Augustines en provenance d’Ath. A la révolution française, l’hôpital deviendra un hospice. Au début de ce siècle, enfin, le home va passer sous l'autorité de la CAP (centre d’assistance publique). De nos jours, il abrite toujours le home géré par le CPAS (centre public d’action sociale).
La plus grande partie du bâtiment actuel date des XVIIe et XVIIIe siècles (sauf la grande salle en façade qui date du XIXe siècle). Il est classé depuis 1974.
La porte de la chapelle date de 1634. Elle est surmontée d’une niche pour statuette.
Juste en face des bâtiments de l'ancien Hôpital Saint-Jacques a été construit en 1627 par les sœurs Noires de l’hôpital Saint-Jacques l'institut Saint-Joseph. On y enseignait la lecture, l’écriture et la couture aux jeunes filles.
(5) Ascenseur de Strépy-Thieu
Sur votre droite vous apercevez l'ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu, inauguré en 2002, permet à lui seul de franchir une chute de près de 73 m ! Ce colossal ouvrage d’art présente deux bacs indépendants de 112 m de long sur 12 m de large et 4,15 m de tirant d’eau, pour un poids en eau de près de 8000 tonnes. Chaque bac, suspendu par 144 câbles métalliques (de 85 mm de diamètre) et équilibré par des contrepoids, est mu par l’énergie mécanique (la salle des machines surplombant l’ascenseur). La durée de franchissement de cet ouvrage est d’environ 40 minutes.
(5) Nouveau canal du Centre
Ce nouveau canal du Centre d’une longueur de près de 24 km relie directement le canal de Nimy-Blaton-Péronnes au canal de Charleroi à Bruxelles (à Seneffe). Il est accessible à des bateaux de 1350 T
(85 m de long, 9,5 m de large, 2,5 m de tirant d’eau et 5 m de tirant d’air). Il remplace l'ancien canal du Centre qui n'est accessible qu'aux bateaux de 300 T.
Le canal du Centre s'étend du confluent avec le canal Charleroi-Bruxelles jusqu'au Grand Large de Mons où il se raccorde au canal Nimy-Blaton-Péronnes. Sa longueur est de 30 km.
Le problème principal dans la réalisation de cette liaison était la différence de niveau de près de 90 m qui a été résolu par la construction de l’ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu.
(6) Pont-canal du Sart
Le trajet du nouveau canal devait franchir la vallée du Thiriau du Sart. La seule solution était la construction d’un pont. Ce pont permet le franchissement, par le nouveau canal, du Centre de la vallée du Thiriau du
Sart et d’un important carrefour routier entre deux nationales. Cet ouvrage en béton mesure 498 m de long et 46 m de large surplombe de 10 à 20 m la vallée du Thiriau.
Le pont-canal est sollicité par des charges énormes (l'eau du canal représente une charge huit fois supérieure à celle du trafic routier habituel) et l'emploi du béton précontraint en garantit le coût le plus bas (22.533.000 BEF pour l'option béton et 30.119.000 BEF l'option métal, prix de l'époque). De plus, une ossature en béton ne requiert aucun entretien alors que l'acier demande des prestations de peinturage régulières.
Le tablier a une longueur de 498 m et au total 560 m. Il comporte 13 travées centrales continues de 36 m. de portée.
Les 28 colonnes d'appui circulaires de 3 m de diamètre reposent sur des semelles carrées de 10 m de côté, fondées chacune sur 9 pieux forés tubés de 1,50 m de diamètre et enterrés à une profondeur de 6 à 21 m. Les charges portées par les différentes colonnes sont de l'ordre de 6.000 tonnes.
Le fond du tablier est porté par des entretoises distantes de 4,5 m. La dalle de fond a une épaisseur de 40 cm minimum. Cette épaisseur est portée à 60 cm pour les entretoises sur pile.
La mise en place du tablier s'est effectuée par la méthode du poussage. De février 2000 à juin 2001, l’ensemble du pont fut réalisé avec en moyenne une poussée par mois.