(1) Pflattermüle
Cette dénomination provient certainement du bruit émis par les roues à aubes du moulin lors de leur fonctionnement. Ce moulin existait avant la guerre de Trente ans. Plusieurs meuniers se sont succédés et depuis 1853, le moulin est resté propriété de la même famille. A cette date, il est constitué de 2 roues motrices à axe horizontal et produit de la farine et de la nourriture pour bétail. Suite à un problème d’alimentation en eau vers 1900, le meunier fait installer un moteur diesel. Le moulin est détruit lors de la guerre de 1914/1918. Reconstruit et équipé, il est endommagé par un incendie en 1925, mais il reste en fonction jusqu’en 1930. Jadis alimenté par l’eau du Kleebach devenu le Steinbach, le canal d’amenée d’eau est à sec en raison de la construction de l’autoroute.
(2) Observatoire d’artillerie
Les deux premières constructions sont entourées d’un mur de protection et de défense, ces emplacements étant certainement exposés à la vue de l’ennemi (les Français).
Emplacement 1 : à l’extérieur du bâtiment subsistent des marches bétonnées qui mènent sur la plate-forme. Pour y accéder, une échelle ou un escalier en bois était certainement utilisé. A l’intérieur, trois orifices traversent le plafond.
Emplacement 2 : cette construction servait à procéder aux signaux optiques. A l’intérieur, une cheminée carrée et deux autres cylindriques traversent verticalement le plafond. Il n’y a pas de trace de suie, elles servaient uniquement à procéder aux différents signaux optiques (couleurs, formes, miroirs, lumière ou plusieurs à la fois). Deux orifices de petit diamètre sont visibles. La construction est en bon état.
Emplacement 3 : ce bâtiment démoli, était destiné à abriter le personnel. Remarquez l’ouverture en créneaux, pour sécuriser les hommes (voir l’orientation générale).
(3) Position d'artillerie
Sur ce site, 7 constructions différentes sont visibles. Chacune avait sa fonction propre. Elles sont éparpillées, la qualité de leur construction diffère.
Emplacement 1 : 2 abris à munitions ; la poudre (les charges) était séparée des obus.
Emplacement 2 : 3 refuges voûtés pour le personnel ; chacun pouvait abriter une dizaine d’hommes.
Emplacement 3 : 2 positions de tir d’artillerie de campagne en plate-forme. Leur calibre nous est inconnu.
Il est intéressant de relever les orientations des ouvertures. La destruction de ces refuges, reste une énigme, nous ne savons ni quand, ni pourquoi, ni par qui. Il semblerait qu’ils aient été dynamités, certainement après la Première Guerre mondiale
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(4) Poste de premier secours
Ce poste de secours est relativement isolé, certainement pour des raisons de sécurité.
(5) Poste de commandement et d’artillerie
Emplacement 1 : niche à munitions, ouverte.
Emplacement 2 : refuge pour le personnel avec une niche à munitions.
Emplacement 3 : poste de commandement et de tir construit en 1916 par la Fussartillerie-Batterie 362 (obusiers de campagne). L’ouvrage est orné de croix de fer, et du W, initiale de l’empereur allemand Guillaume (Wilhelm). La finition extérieure de l’ouvrage est plus soignée, certainement le privilège du commandant.
Emplacement 4 : abri à munitions. Des ouvrages détruits sont visibles et laissent supposer qu’il existait un autre poste de tir. La qualité des constructions varie, l’épaisseur de la partie supérieure de certains ouvrages est importante. Les niches à munitions ne communiquent pas avec les refuges du personnel. Le terrain était certainement dégagé vers l’ouest.
(6) Lavoir du Dich
Ce lavoir construit vers 1800 sur le canal Steinbaechlein qui alimente les usines textiles de Heimsbrunn, Morschwiller-le-Bas et de la «Mer Rouge» de Mulhouse, est rapidement utilisé par les Burnhauptoises pour y faire les grandes lessives. En ce lieu de rencontre, la journée de grande lessive devenait une excursion et une fête pour la jeunesse en prenant un air de piquenique géant. Papotages et cancans allaient bon train ainsi que les disputes pour la meilleure place, celle la plus en amont. Ce lavoir était opérationnel jusque dans les années 1960
(7) Poste de tir
Ce bunker partiellement enfoui renferme un poste de tir et un abri à munitions. Les matériaux utilisés diffèrent de ceux utilisés pour les autres constructions.
(8) Moulin de Harthackermühle appelé Hardtmühle
Cette très ancienne propriété datant d’avant 1360, a été cédée au couvent de l’Oelenberg par l’abbaye de Masevaux. Après de nombreux conflits et la succession de plusieurs meuniers, le moulin «Harthackermühle» a été détruit par le feu en 1634, pendant la guerre de Trente ans. L’ensemble a été rapidement reconstruit. En 1750, on parle d’un moulin à farine, d’une huilerie et d’un foulon appartenant aux moines jésuites de l’Oelenberg. Après la Révolution, plusieurs propriétaires se succèdent et en 1852 il revient à l’abbaye de l’Oelenberg. Vers 1853, une statistique fait mention de 3 roues motrices, d’un débit du canal de 800 litres par seconde, d’une chute de 8 mètres, développant une puissance moyenne de 38,40 CV. Vers 1900, on installe une machine à vapeur d’une puissance de 35 CV munie d’une turbine. Détruit pendant la Première Guerre mondiale, le moulin est reconstruit, puis endommagé par un incendie en 1925. Alors une centrale électrique y est installée, destinée à l’alimentation électrique du couvent et des bâtiments agricoles. De 1928 à 1948, cette centrale fournit du courant aux deux Burnhaupt (le Haut et le Bas).
Groupe de cinq ouvrages
Cinq ouvrages assez proches les uns des autres présentent peu de différence. Il s’agit certainement d’abris de personnels, avec à l’extérieur des niches à munitions. Les entrées sont en chicane. - Le premier ouvrage à droite, comporte deux alvéoles internes non communicantes à plafond voûté. - Le second comporte des barreaux d’échelle menant à une plate-forme d’observation. - Le troisième était équipé d’un créneau de défense et d’un mur pour protéger l’entrée et peut-être d’un escalier de chaque côté. L’intérieur est voûté. - Le quatrième est plus petit et ne présente aucune ouverture (peut-être a-t-il été muré volontairement). Nous pouvons admettre qu’il s’agit d’un cantonnement de troupes chargées de la surveillance d’un secteur. - Le cinquième, plus éloigné, possède deux alvéoles voûtées non communicantes. Les ouvrages sont bien conservés et sont séparés par une limite communale.
Cet ouvrage a été édifié au premier trimestre de l’année 1917 et est formé de deux alvéoles voûtées pouvant accueillir chacune une dizaine d’hommes, certainement des fantassins. Peut être que l’ouvrage était équipé d’une mitrailleuse; il est bien conservé.
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Cet ouvrage a été construit par la Pionier Kompanie 251, qui a séjourné en Haute Alsace du 15 février au 20 avril 1917. Deux alvéoles internes voûtées et communicantes, peuvent contenir chacune une dizaine d’hommes. L’ouvrage est bien conservé.
- Observatoire d'artillerie
Cet observatoire était certainement muni d’un dispositif permettant de communiquer à distance. Des barreaux d’échelle encastrés dans le mur permettent de monter sur la plate-forme. Deux orifices carrés dans le plafond ne permettent pas de définir exactement leur utilité. Sans autre information précise, on peut supposer l’utilisation d’un téléphone de campagne. Ce bâtiment est légèrement enfoui et comporte 3 marches pour descendre et accéder à l’intérieur dont le plafond est plat. Un petit muret cerne la plate-forme. Il est en bon état.
Source Hagendorn
Très ancienne source réaménagée en 1931, elle conserve quelques traces de fortification de la Grande Guerre. Le nom de Burnhaupt (anciennement Brunnhaupten), provient probablement de «Brunnen», la source, en raison des nombreuses sources disséminées dans la région. La source «Hagendorn» en est une des plus puissantes. On dit que cette source est une résurgence d’eau provenant du Jura.