Photos de : Le télégraphe et l'oppidum de la Courtine au-dessus d'Ollioules
La Courtine vue d'Hugueneuve
Depuis le bord de la route au quartier d'Hugueneuve, on voit très bien sur le versant opposé, le bord du plateau de la Courtine. Ce qui apparait très nettement, ce sont des orgues basaltiques. Le plateau est en effet un lambeau du même ensemble de coulées de laves que la barre des Aiguiers, le fort de Pipaudon et le vieil Evenos. Ce lambeau de coulée de basalte étant plus dur que les calcaires environnants, il est normal qu'il ait subsisté en relief, formant donc un plateau qui constituait un emplacement de choix pour en faire un oppidum.
Pont sur la Reppe
La Reppe traverse toute la ville d'Ollioules, et les habitants ont su l'exploiter : elle alimente tout un réseau de canaux, les fameux arrosants, qui permettent de gérer et distribuer l'eau en fonction des besoins de l'irrigation.
Plusieurs jolis ponts franchissent la Reppe, dont celui-ci qui est de toute beauté.
Début du GR
Le début du chemin de l'Oratoire, qui longe ici le canal de la Bonnefont. Au bout de la ligne droite, on aperçoit la station de pompage de la Bonnefont.
La Bonnefont
La Bonnefont, signifiant "bonne fontaine", est une source alimentée par une résurgence. Nous sommes ici en pays karstique, et dominés par un immense plateau calcaire qui constitue un important réservoir d'eaux souterraines. Cette eau, qui s'infiltre par les fractures et fissures du plateau, ressort en aval sous forme de sources dont le débit est très irrégulier : le calcaire en effet, est caractérisé par une porosité très ouverte, d'autant plus que les fentes s'agrandissent au cours du temps par dissolution, et ne peut pas stocker l'eau très longtemps, au contraire des roches cristallines et des grès qui eux, fournissent de bons aquifères.
On peut voir ici une station de pompage de la Bonnefont, et un panneau en explique l'histoire.
Chapelle ND d'Espérance et Prieuré des Oratotiens
Cette chapelle a été incendiée en 1793 et n'a jamais été restaurée. Heureusement, les vestiges ont été sécurisés et cristallisés pour éviter leur dégradation.
Chemin de l'Oratoire
Le chemin de l'Oratoire qui monte, monte inexorablement, reçoit le GR qui mène à la Courtine.
Le vieux château
Sur le versant opposé, on peut voir le château féodal, dont les ruines, elles aussi, ont été cristallisées, ce qui lui permet de conserver encore une fière allure. On peut aussi voir une partie de ses remparts.
Une grotte sous la Courtine
Peu avant d'arriver au point culminant du sentier, on peut voir cette entrée d'une excavation ; est-ce une grotte, une galerie de mine ?
Une belle allée rectiligne
Cette belle allée bien droite, correspond au passage d'une conduite enterrée faisant partie du réseau du Canal de Provence.
Hugueneuve vu du télégraphe
A travers la fenêtre de la tour carrée du télégraphe de Chappe, on a une belle vue d'Hugueneuve, sur le versant opposé.
La tour du télégraphe
Cette tour du télégraphe de Chappe a été restaurée en 2010 par une association de bénévoles passionnés de patrimoine. Merci à eux d'avoir mis à l'abri du temps ce beau vestige d'avancée technologique du 18ème siècle. A cette époque où on était bien loin d'internet et des réseaux sociaux, cette géniale invention a été une véritable révolution dans le transport de l'information.
L'une des bornes cadastrales
Sur la ligne de crête, plusieurs bornes cadastrales jalonnent la limite au 19ème siècle entre les communes d'Ollioules et Evenos. Ce sont ni plus ni moins que de gros cairns parallélépipédiques.
Le fort de Pipaudon et le vieil Evenos vus depuis le GR
Depuis le GR, on a une belle vue sur le vieux village d'Evenos, dominé par son château, dont on devine le donjon, auquel est adossé une grosse bastide, restaurée par le nouveau propriétaire en vue d'en faire un gîte touristique de grand luxe.
A droite, le fort de Pipaudon, et plus loin à gauche ce n'est pas un château que nous voyons, mais les barres rocheuses de la colline de l'Abus.
A l'horizon, le Saint-Pilon, point culminant de la Sainte-Baume.
Le GR
Le GR est très varié, tantôt terreux, tantôt rocheux, tantôt caillouteux. Toujours beau.
Le quartier d'Hugueneuve vu depuis le GR
Le quartier d'Hugueneuve est la terminaison de la chaîne du Gros Cerveau, dominant Ollioules.
Panorama sur Ollioules depuis la Courtine
Depuis le rebord de l'oppidum celto-ligure, on jouit d'une vue superbe sur la ville d'Ollioules.
Plus loin, la colline de Tante Victoire, et au fond l'archipel des Embiez. Juste devant les Embiez, se détache la Pointe Nègre, qui est la terminaison visible... de l'ensemble de coulées de basalte dont fait partie le plateau de la Courtine.
Sentier sur l'oppidum
De nombreux sentiers parcourent l'oppidum, tous armés de dalles de basalte liées par une terre argileuse.
Un détail des orgues de la Courtine
Sur le rebord du plateau, on peut observer les orgues basaltiques. Elles sont frustes et paraissent moins bien dessinées que vues de loin.
Coquelicots sur la Courtine
Dans cet univers austère de gris et de vert sombre, la touche de couleur des coquelicots est bienvenue !
Un abri de pierres
Cet abri date-t-il du temps des ligures, ou a-t-il été édifié par quelque berger pour se protéger du vent ?
Champs de férule
Ces plantes herbacées d'un vert tendre et rappelant le fenouil, c'est de la férule. On la distingue du fenouil par le fait que celui-ci a une odeur caractéristique, alors que la férule est inodore.
La fleur de la férule
Ici des boutons floraux non éclos. La fleur à maturité est d'un jaune éclatant.
Une anémone retournée à l'état sauvage
Comme beaucoup de villes du littoral varois (Hyères, Carqueiranne notamment), Ollioules avait une activité d'horticulture très... florissante. Cette belle anémone est certainement issue d'une graine transportée par un oiseau. On peut être presque certain de la retrouver fleurie l'année prochaine.
Une emblavure
Une emblavure est une parcelle dégagées et semée de blé ou autre plante fourragère à l'intention du petit gibier de passage.
Les réservoirs
Le grand réservoir d'eau potable de la Courtine abrite sur son toit un belvédère avec table d'orientation offrant un superbe panorama sur Ollioules, Six-Fours, La Seyne et la rade de Toulon.
Belle maison sur le versant sud de la Courtine
Le versant sud du plateau de la Courtine offre des terres fertiles sur des pentes privilégiées pour leur exposition et leurs points de vue imprenables.
Chemin de la Courtine
Le chemin de la Courtine descend depuis les châteaux d'eau jusqu'à la ville, sous la forme d'une petite route bordée de blocs de basalte ou de murets de la même roche gris sombre.
Chemin de la Courtine (suite)
Difficile de se croiser en voiture entre le muret de pierres sèches et le bas-côté, mais la circulation est très faible et le piéton peut musarder en toute tranquillité.
Genêt blanc (Retama Monosperma)
Dans les parcelles au-dessus de la route, on trouve de nombreux spécimens de ce magnifique genêt blanc, en pleine floraison en cette fin février 2020. "Le parfum, imagine le parfum !" - et le bourdonnement des abeilles qui viennent se gorger de nectar dans ces fleurs très mellifères...
Début du chemin du Paradis
Chemin du Paradis ! C'est tentant ! Allons-y pour vérifier que le paradis existe bien quelque-part.
Sur le chemin du Paradis
Et bien, si ce n'est pas le paradis, ça y ressemble un peu, cette traverse piétonne qui nous permet de rejoindre le quartier de la Bonnefont avec en permanence sous nos yeux le superbe panorama des hauts d'Ollioules.
Descente abrupte
En pente douce sur sa majeure partie, le chemin du Paradis se permet ici une descente un peu raide. Attention en temps de pluie, car au sol c'est bétonné et peut se révéler glissant. Bâtons conseillés, car ici il n'y a pas de rampe pour se tenir.
Aire de repos sur le chemin du Paradis
Après la descente abrupte, et avant de bientôt quitter le chemin du Paradis, profitons du calme et du chant des oiseaux en passant quelque temps sur ce banc bien hospitalier.
Alysse au parfum de miel
Lobularia maritima, l'alysse odorante, mérite bien son nom : ayant accumulé la chaleur du soleil, elle exhale un savoureux parfum de miel. Et par chance elle est très répandue partout dans le Var.
Ail sauvage
Une autre fleur modeste mais d'un blanc éclatant de pureté, l'ail sauvage. Comme son homonyme cultivé, il est très parfumé (froissez ses feuilles pour en extraire un délicat parfum d'ail), mais de plus quelle beauté quand on prend le temps d'admirer de près ses fleurs.
Grotte du Patrimoine
Il fallait bien une grotte dans notre circuit, la voilà : située tout près du point (4), au début du sentier descendant sur les gorges d'Ollioules, la grotte du Patrimoine a été aménagée et utilisée comme refuge pour les bergers au 18ème siècle.