Le départ au pied du gite d'étape d'Eylie sur le circuit du GR®10 est évident et bien indiqué. Les voitures peuvent être garées à ce niveau, ou un peu plus bas dans une boucle de la route.
(D/A) Il suffit alors, sac sur le dos, de prendre le GR®10, bien indiqué. La montée est tout de suite bien marquée, la pente ne laisse aucun compromis : ça grimpe ! La forêt est dense et permet une ascension à l'ombre les jours de forte chaleur. Prenez une allure de montagnard, pour ne pas trop vous épuiser rapidement.
(1) La forêt s'ouvre, la pente est moins forte, et au débouché du sous-bois, apparaît un peu plus haut la Station de Rouge, point de relais de la descente des bennes remplies de minerais.
Il est possible de s'abriter un peu dans ces ruines, mais attention tout de même : il s'agit bien de ruines et non d'un refuge ! Les points d'eau sont présents un peu partout, mais il ne s'agit pas de sources à proprement parlé qui nécessite que l'eau soit purifiée.
(2) En continuant votre montée, vous aller trouver en contre-bas du sentier, un peu plus loin sur votre droite, d'anciens bâtiments (les murs sont encore debout, et encore), ainsi que des rails, l'entrée d'une mine, bref, une première ancienne exploitation.
Le décor change, la pelouse est partout autour de vous, le vallon s'élève et le sentier trace en son centre un bon petit raidillon vous rappelle que la montée n'est pas finie.
La vue du col est magnifique et vous montre le chemin restant à parcourir jusqu'au mines de Bentaillou. Le plus dur est fait.
(3) Le sentier rejoint un chemin plus large suivant la courbe de niveau. Sur votre droite, ce chemin mène à une station d'où plongent vers la vallée deux conduites forcées. Prenez à gauche, et tranquillement suivez le chemin qui vous amène aux mines, et à la station Narbonne.
(4) Bien que les mines soient en fait plus haut, la station Narbonne était le lieu de vie le plus important de l'exploitation passée. S'y trouvent des ateliers, avec encore quelques machines outils tentant de défier le temps, des bâtiments d'habitations, certains repris par EDF, et d'autres par les bergers.
À noter qu'il est préférable d'utiliser le grand bâtiment en préfabriqué pour passer la nuit : propre, grand, sec, on y dort très bien ! Par contre interdiction de faire du feu ! et de toute manière, difficile de trouver du bois dans les parages. Le refuge plus haut à côté de la cabane du berger est en général inutilisable (lieu de stockage de matériel).
(5)Le tracé du GR®10 est toujours bien visible, et traverse en permanence ruines et autres restes des mines, leurs entrées sont d'ailleurs bien visibles et fermées bien entendu !
C'est à peu près à ce niveau que vous pouvez basculer sur votre droite vers une station de pompage (on aperçoit une sorte de rampe d'herbe bien marquée sur le flanc de la montagne).
Variante: Vous pouvez également continuer à monter vers l'Étang de Chichoué, niché au milieu d'une sorte de cirque couvert de prairies.
(6) Le GR® se partage en deux. Laisser à droite vers l'Étang d'Araing, sur l'itinéraire du Tour du Biros, et continuer à gauche vers l'Étang de Chichoué et le Port de la Hourquette à environ 2450m. Faire le tour de l'étang : le passage sur le barrage étant interdit.
(7) Lorsque vous commencez à descendre, la station de pompage passée, ne vous trompez pas et prenez le sentier qui descend à gauche : celui de droite rejoignant l'entrée d'une mine, mais avec des tronçons dangereux. La descente se fait un peu au jugé, il n'y a plus de marquage, et le sentier se confond avec les traces des bovins, ovins et autres animaux vivants dans ces montagnes. L'objectif à garder en point de mire est la Cabane de Sans, parfaitement visible, et qui se voit très bien au milieu de sa clairière, située sur le flanc droit de la vallée.
(8) À partir de la Cabane de Sans, les choses se compliquent un peu : il faut suivre les cairns et la lisière de la forêt. Une fois passé le cours d'un ruisseau niché au creux d'un vallon, le chemin se découvre en écartant quelques branches, juste sur le mamelon situé avant de replonger vers un torrent qui se fait entendre plus loin.
(9) Le sentier est bien caché, pas marqué et les cairns désespérément absents ou bien très discrets, mais il est bien là et une fois trouvé, facile à suivre, dans ses lacets dégringolant la forêt. Les cairns se font petit à petit plus présents... et plus rassurants.
(10) Vous débouchez sur un couloir d'avalanche qu'il faut traverser. Le sentier reste évidant à suivre un temps, puis, selon les saisons, vous serez amenés à rentrer dans une végétation dense de fougères, orties, vous arrivant au-dessus de la taille, mais laissant le sentier encore identifiable sous cette frondaison abondante. La descente à proprement parlé prend fin lorsque vous arriverez au niveau de la magnifique cascade que vous découvrirez sur votre gauche.
Vous n'aurez plus qu'à laisser vos pas quitter pente, pierriers et végétation luxuriante, pour s'engager sur une pelouse qui vous amènera gentiment jusqu'à la route (chemin carrossable qui arrive d'Eylie et remonte à gauche jusqu'à la station Narbonne) qu'il suffit de suivre dès lors et que vous quitterez un peu avant les bâtiments de l'ancienne usine.
(11)À une passerelle, empruntez alors un sentier sur votre gauche (GR®10) qui vous permettra de remonter à Eylie, en traversant ses granges magnifiques (D/A).