Les Mines de Camparnas

(D/A) Dos à l'église de Chèze, emprunter le petit chemin dallé qui s'élève juste à gauche de l'oratoire. Il dépasse rapidement les maisons du village, en serpentant entre les propriétés, puis s'engage franchement dans la montée vers les granges, entre deux talus. On atteint rapidement une première grange transformée en habitation, puis on dépasse une bergerie encore en activité.

(1) À la première bifurcation, prendre à gauche pour poursuivre la montée vers Artigues, en dépassant à nouveau quelques belles granges. Le chemin est engazonné et de pente constante, ce qui est bien agréable sous le pied, et permet de souffler après la première montée. Profitez-en !

(2) Laisser sur la gauche le sentier qui mène au Plaà, et remonter le lacet qui part sur la droite.
Au bout d'une bonne demi-heure de montée raide, agrémentée de quelques lacets, et après avoir traversé plusieurs sites de rejet de résidus miniers, on atteint le niveau où le sentier se maintient de part et d'autre de Camparnas. Dans la montée, profitez-en pour jeter un coup d’œil sur l'autre versant de la vallée, où se succèdent les villages du Pays Toy, à l'ombre des crêtes d'Ardiden. Lorsqu'on atteint la bifurcation vers la Serre de Pans, on est à Camparnas.

(3) Ignorer la trace qui poursuit la montée sur la gauche, et continuer à niveau constant jusqu'à atteindre la bifurcation vers Chèze, sentier qui descend sur la droite. Au passage, on découvre une ancienne galerie qui n'a pas été obstruée, ainsi que quelques ruines d'anciennes granges ou bâtiments liés à l'exploitation minière.
Continuer vers Nay par la trace centrale. Celle-ci devient de moins en moins nette au fil de l'avancée, et disparaît quasiment lorsqu'on atteint les anciennes estives (pâtures).

(4) À cet endroit, le parcours s'infléchit vers la descente ; gardez en point de mire (à 100 m environ) la prochaine arête : au pied des premiers vrais arbres qu'on y trouve, on rencontre également la piste qui monte de la vallée et qui se poursuit vers la gauche en remontant vers Coueylas et Serre. Laisser tomber cette option pour vous engager dans la descente. On croise à nouveau quelques granges en plus ou moins bon état avant d'en atteindre une autre qui s'appuie sur un bosquet de buis.

(5) Cette grange à la particularité d'être couverte non de tôles ondulées, mais de bidons métalliques dont on aurait déroulé le métal, ce qui donne un aspect cabossé à sa couverture. À son pied circule le sentier qui mène de Chèze à Saligos. Pour revenir vers le premier, prendre à droite. Le sentier suit d'abord plus ou moins la courbe de niveau avant d'entreprendre la descente. Après avoir laissé plusieurs traces sur la droite et la gauche, il atteint un court secteur de lacets particulièrement abrupt. Peu après, on atteint les premières granges qui surplombent le villages de Chèze. Continuer sur le sentier principal jusqu'à atteindre un ruisseau.

(6) Franchir le ruisseau sur la dalle de pierre qui l'enjambe et remonter sur le talus opposé. Une barrière donne accès à un terrain dans lequel est aménagé un jardin potager. Si l'on a l'impression d'y être un intrus, toutefois rien n'indique qu'on ne puisse y passer, et ceci d'autant plus qu'un autre portillon permet de sortir de l'autre côté du terrain, et d'aboutir sur un chemin (privé ?) qui rejoint le chemin par lequel on est sorti du village.

En l'atteignant, tourner à gauche puis serpenter à nouveau à travers les propriétés pour retrouver le point de départ (D/A)

Petite randonnée à entreprendre en autonomie, car il n'y a aucune possibilité de ravitaillement tant à Chèze (sauf l'eau) que sur le parcours.

La randonnée s'effectue dans le cirque rocheux qui domine Chèze. Le village reste ainsi constamment en ligne de mire, ce qui permet de se situer et d'éviter de se perdre dans le lacis de chemins et traces qu'on y trouve, en particulier dans la descente.

En juillet 22, un randonneur signale une forte dégradation du sentier sur une centaine de mètres après l'ancienne mine. Vigilance requise donc dans ce secteur.

Le minerai, sulfure de plomb (galène) ou sulfure de zinc (blende), mélangé de pyrite de fer, qui était extrait des galeries souterraines ouvertes au flanc de la montagne, était amené par câble aérien, jusqu'à la laverie, dont les ruines subsistent en bordure de la route, à la sortie des gorges. Il y était en partie traité avant d'être expédié vers la vallée par chemin de fer.

Remarquez la curieuse tour carrée qui domine le village. Cet ancien colombier serait la vengeance d'un maçon local qui, écarté de la construction du clocher de l'église, aurait démontré sa compétence en édifiant ce fier bâtiment.

Si le temps le permet, il doit être intéressant de prolonger à partir du point (3) pour gagner la crête de Serre de Pans, d'où la vue s'ouvre sur l'ensemble de la vallée.