Les sapins géants de la Maïris et les granges de Suorcas

Balisage particulier de ce parcours : quasiment à chaque intersection, il est important de trouver les 2 balises, parfois distantes de plusieurs mètres, et pas forcément visibles au premier coup d'oeil. Soyez attentifs. Dans le descriptif, les balises seront identifiées par b suivi du numéro de la balise correspondante.

Se garer au parking de la Maison Forestière de la Croisette sur la route du Col de Turini (D2566).
(D/A) Démarrer à la b194 (1593m), de l'autre côté de la route par rapport à la maison forestière. Il faut grimper sur le mur, pas forcément évident. En fait, il s'agit d'une piste forestière qui monte raide, mais peu de temps.
Ignorer les pistes à droite et à gauche (non représentées sur la carte IGN) et bien garder le cap à l'Est-Sud-Est.
Après un virage à droite (laissez une piste à gauche et une autre en face), atteindre la b182 (1729m), un peu cachée sous un arbre.

(1) Tourner à droite sur le GR^®52A (balisage Blanc et Rouge). Un peu plus loin, être vigilant : plusieurs pistes s'offrent à vous, bien choisir celle balisée GR^®. Suivre la piste qui longe la crête et passer un joli petit couloir rocheux. Remarquer un abri sous roche sur votre gauche et descendre dans la forêt de pins, sapins et épicéas jusqu'à la Baisse de Patronel (b181).

(2) Là encore, double balisage. Quand vous vous trouvez à la première b181, la deuxième se trouve une vingtaine de mètres plus loin sur votre gauche (balisage GR^®). Continuer à suivre le GR^® et la piste qui s'incurve légèrement vers l'Est sur 300m environ.

(3) Quitter la piste et le GR^® pour monter à droite et arriver à la b34 sur un vaste col herbeux avec une vue jusqu'à la mer, le Mounier au Nord-Ouest et les sommets de la Vallée des Merveilles au Nord.
Suivre ensuite à droite le sentier balisé en Jaune direction Peïra Cava. Très beau sentier en balcon, sur lequel vous croiserez un magnifique....arbre (je ne connais pas son essence mais avec la photo vous ne pouvez pas le rater), qui mène à la b180 (1572m), d'où vous pouvez aller voir la Grotte de Malpertus.

(4) Là encore, double balise. La 2ème se trouve un peu en contrebas (photo). Prendre à droite direction "Route D2566" . La progression est facile quoique ralentie par de nombreux abattages d'arbres, et le balisage pas toujours évident.
Descendre toujours tout droit en gardant le cap sans suivre les points Jaunes fluo. Presque arrivé en bas, remarquer sur votre gauche une ancienne glacière (probablement) et arriver en bordure de route à la b173 (1498m).
Prendre la route à droite sur environ 250m, direction "Cime de Suorcas" jusqu'à la b178 qui se trouve sur la gauche de la route. Prendre à gauche la piste qui descend au travers d'une magnifique sapinière avec d'immenses spécimens (laisser, un peu plus loin, une piste montante à droite) et poursuivre jusqu'à un virage en épingle (b177).

(5) Quitter la piste et prendre en face la direction "Cime de Suorcas" pour rapidement avancer sur un joli petit chemin en balcon. Traverser le petit torrent de la Maïris, et contourner le versant méridional de la Tête de Fracha. Rejoindre les Granges de Suorcas (1390m) avec une vue plongeante sur le Vallon de Maïris.
Après le groupe de granges, dont une est restaurée, le chemin se perd un peu (d'ailleurs, je me suis égarée sur les sentes de chèvres et j'ai dû batailler à travers les genêts pour rattraper le sentier balisé).

(6) Le point de repère semble être les bâtisses situées sur la gauche, après cette petite grange restaurée. Apparemment le sentier passe entre les bâtisses. Quoi qu'il en soit, lorsque l'on est sous ces bâtisses, on aperçoit la b192, en haut, sur le col.

(7) Arrivé au col, prendre à droite à la balise, pour atteindre la 2ème b192 puis continuer direction "Maison Forestière".
La remontée est rude, heureusement entrecoupée de quelques beaux replats en sous-bois, mais il faut franchir trois fois la barre rocheuse dans des goulets étroits, heureusement aménagés avec des escaliers, et même, pour l'un d'eux, des pas d'escalade métalliques (marches métalliques) avec une main courante. Facile, mais rester prudents.
Après la Tête de Gaglio, redescendre par la large piste herbeuse, puis à nouveau dans la sapinière.

(8) Un peu plus loin, le chemin se divise en deux : à droite une piste, à gauche un sentier. Les deux se rejoignent plus loin, mais le sentier est plat, tandis que la piste vous fera monter puis redescendre. Poursuivre en suivant l'une des deux voies pour regagner le point de départ(D/A).

Une fontaine ou point d'eau est visible sur la carte peu avant les granges. Je n'ai vu là qu'une citerne enterrée.
Pour avoir de l'eau (pour un chien par exemple), le seul endroit est le torrent de la Maïris, qui ne doit pas couler toute l'année je pense.

(3) Si vous arrivez à l'épingle à cheveux du GR^® et que vous voyez l'arbre des photos ...., c'est que, comme moi, vous avez été trop loin.
Rebroussez chemin sur une vingtaine de mètres et vous pourrez rattraper le GR^® dans l'autre sens et arriver à la b34.

Couloir rocheux et abri sous roche avant la Baisse de Patronel.

Exceptionnel sapin pectiné à la Baisse de Patronel (personnellement, je n'ai pas vu de quel sapin il s'agissait)

À la b180, possibilité d'aller voir la Grotte de Malpertus (je n'ai pas pris le temps de le faire, cela fera l'objet d'une autre sortie, probablement avec les enfants)

Peu avant la b178, il semblerait qu'il y ait une glacière :

Après l'annexion du Comté de Nice à la France en 1860, le tourisme se développe sur le littoral. Des palaces somptueux accueillent une riche et exigeante clientèle. Les besoins en glace deviennent de plus en plus importants pour alimenter les nombreux commerces, hôtels, restaurants.
Le commerce de la glace s'amplifie au moyen de glacières, situées dans le Haut Pays niçois, en zone froide, sur l'ubac des montagnes. On les trouve entre 800m et 1500m.
Les glacières sont des réservoirs à glace. Creusées dans le sol, de forme cylindrique, elles sont construites en pierres sèches. Leur diamètre varie de 5m à 8m et leur profondeur de 3m à 6m. Pour renforcer l'isolation, de l'herbe et de la terre colmataient les interstices entre les pierres.
Un escalier circulaire permettait de descendre au fond du puits.
Pour faire de la glace, il y avait deux méthodes :
- soit en ramassant la neige, que l'on tassait dans la glacière en alternant couche de neige, couche de feuilles et d'herbe. Le neige se transformait ainsi naturellement en glace.
- soit en canalisant l'eau, qui gelait dans la nuit.
La glace était découpée à la pioche, emballée dans des sacs de jute, recouverte de branchage, et descendue la nuit au marché de Nice ou dans les palaces des villes côtières. Malgré toutes les précautions, les pertes étaient importantes (entre 20% à 50%). Cependant, le commerce de la glace restait rentable. Comme le disait le proverbe : « Mieux vaut glacière pleine que grenier plein. »
On a recensé plus d'une trentaine dans le secteur de Lucéram, Peira-Cava, Moulinet. L'exploitation des glacières cessa vers les années vingt, avec l'arrivée de la glace industrielle. Source : terres-d-aqui.overblog.com/les-glacières

Point de vue à la Cime de Suorcas : à la b192, prenez à gauche et faites un bref aller/retour.