Ce circuit oblige à laisser un véhicule à l'arrivée (A) (Peyras, Monastère de Béthléem, à Saint Pé-de-Bigorre) pendant que l'autre amène au point de départ (D).
Pour le lieu du départ, prendre la route menant de Nay au Col du Soulor. Après Arthez-d'Asson, rejoindre le hameau des Aoules.
Se garer à proximité des habitations du lieu-dit l'Arriou-Sec.
(D) Prendre le sentier, balisé en Jaune, remontant tout le cours du ruisseau l'Arriou Sec. La montée est calme.
(1) Au Ravin de Castéra, se rafraîchir à la source du même nom (indiquée par une pancarte et plusieurs repères dans les arbres).
(2) Passer le Ravin du Monbula plus remarquable que les autres.
(3) À la cote 812 m, traverser à gué l'Arriou Sec et commencer une montée plus franche vers les estives.
Selon le rythme, 1 h 30-2 h après le départ, atteindre les premières estives vers 1000 m d'altitude.
(4) Replonger vite et pour peu de temps dans les bois.
(5) 1/4h après, déboucher dans les grandes pelouses d'estives.
A partir de là a progression peut être compliquée par des fougères et des ronciers au milieu du sentier.
C'est l'affleurement des marnes de Sainte- Suzanne (schisteuses noires, souvent jaunes en surface par altération) qui favorise la pousse de graminées particulièrement appréciées des troupeaux.
Puis atteindre le lit du ruisseau que l'on traverse pour ne plus le quitter jusqu'à dévier vers la Cabane de Yerse qui se situe à main gauche.
(6) La Cabane de Yerse se niche sur les hauteurs du vallon du même nom, au beau milieu des estives à 1275m d'altitude, dominées par le Pic d'Estibette (1851 m). Elle a été magnifiquement rénovée, dans le pur style montagnard, même si on lui a ajouté un étage sous comble mais qui ne dépareille pas l'ensemble.
Elle est ouverte toute l'année pour les randonneurs, les spéléologues, les photographes et les éleveurs.
Après une pause bien méritée d'un bon 1/4 h, il faut reprendre la route, car elle est longue, ce n'est pas ici le lieu du casse-croûte de mi-journée !
On a le choix de redescendre dans le fond du vallon ou rester sur la courbe de niveau pour gagner le Col d'Espadres qu'on aperçoit à l'Est.
Le présent tracé, non balisé, reste sensiblement sur la courbe de niveau afin de cheminer dans la jeune hêtraie qui s'étend dans un magnifique et immense lapiaz. Celui-ci marque la limite entre les roches calcaires du milieu karstique et les marnes de Sainte Suzanne. C'est sur cette limite que se situent généralement les cavités (gouffres, ...) les plus remarquables ; le circuit passe à côté de plusieurs d'entre elles.
(7) 25 min après la Cabane de Yerse, atteindre le Col d'Espadres.
Tant à l'Est, vers l'Aguée, qu'à l'Ouest, vers la Yerse, la vue y est magnifique et le lieu est empreint de mystère. On trouve ici souvent des troupeaux de chevaux et parfois avec des ânes.
L'hiver, un névé encombre la face Est du col gênant la descente vers l'Aguée. Mais l'été ou l'automne, aucun problème !
Reprendre donc le circuit en descendant le col vers le fond de l'Aguée, soit en passant au Nord de la cabane ruinée d'Espadres, soit au Sud entre les dolines dont plusieurs sont effondrées ou inondées par les nombreuses sources proches.
Descendre tranquillement tout le vallon d'Aguée, sur des sentiers non balisés ou des sentes de bétail, en zone non ou très peu boisée. Trouver une belle pelouse bien grasse pour casser la croûte tant attendue.
Puis reprendre le sentier, passant à proximité d'anciennes cabanes de bergers (ruines ou traces) et atteindre une grande clairière à 960 m, avec une pelouse remontant à flanc du coteau Sud de Sarro Pourcou (Serre Pourcou), la croupe montagneuse qui domine l'Aguée au Nord et de termine par le Cap des Litas (1300 m) à l'Est.
(8) Continuer Est jusqu'à atteindre l'orée de la forêt au lieu-dit le "Cul de l'Aguée".
(9) Des différents ruisseaux de l'Aguée, l'un d'entre eux s'enfonce dans une petite perte au milieu d'une grosse flaque de quelques m² sous la hêtraie.
Un sentier part d'ici pour rejoindre les cascades du Picharrot, mais difficilement empruntable dans ce sens il vaut mieux l'éviter.
Pauses comprises, j'y étais 5 h après le départ d'Arriou Sec.
Rebrousser chemin jusqu'à la grande clairière, traversée peu avant.
(8) Remonter sur la droite, à travers bois et buissons, les presque 300 m de dénivelé jusqu'au Cap des Litas. Éviter d'être trop près de la limite de la Forêt Domaniale (tracé vert sur la carte), car quelques barres rocheuses gênent la progression.
(10) Redescendre le flanc opposé en pleine forêt assez clairsemée et pointer vers le fond du vallon, désigné Bat Séco ou encore Cabane des Italiens (noms non mentionnés sur la carte IGN).
À la cote 1130, au milieu d'une hêtraie immense, on atteint le lit du Ruisseau de la Fontaine d'Ariails (non mentionnés sur la carte IGN), puis le sentier bifurque vers l'Est en rejoignant à la cote 969m la rive du Ruisseau de la Gargante.
Ici, au milieu des hêtres, c'est le lit d'un petit ruisseau inoffensif, mais plus loin en aval c'est un ravin profond, impénétrable et agressif se jetant dans la Génie Longue !
Retrouver là le balisage Jaune (large et assez ancien) de la Réserve Naturelle et un balisage Bleu (récent) de la Réserve Biologique Intégrale (RBI) de Saint-Pé.
(11) On a ici le choix de repartir dans la vallée par le sentier des Tachouères (blaireaux) à droite, paraissant plus court en temps, mais infiniment long en chemin à parcourir, ou le sentier d'Aülhet, qui oblige à remonter un peu. Cette présente randonnée préfère le second.
Prendre donc à gauche en suivant bien le balisage Jaune régulièrement tracé sur les arbres.
Le circuit passe par le sud du Soum de l'Artigue, à un replat avec présence d'abreuvoir, au lieu-dit Hount-Débat.
(12) Atteindre sans problème la Cabane d'Aülhet, qui a revêtu ses nouveaux habits boisés (depuis octobre 2016).
Prendre ensuite le sentier balisé en Jaune (récent mais très petit) qui redescend des estives jusqu'à Peyras, par un sentier pastoral ancestral, assez raide et très glissant par temps humide. Si ce n'est pas le cas, les coureurs pourront s'en donner à cœur-joie.
Au croisement de Pla dé Bers, point coté 824, laisser le sentier des Tachouères à droite et continuer tout droit pleine pente pour atteindre le véhicule laissé là le matin ou la bonne âme venue vous chercher (D/A).