Le Luberon est un massif se trouvant dans les Alpes, et plus particulièrement dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse. Auparavant nommé Louerionos, il ne prend son nom actuel qu’au XVIIIe siècle.
Il est composé de deux massifs bien distincts : le Grand et le Petit Luberon. La longueur totale du massif fait plus de 60 kilomètres de long pour 5 kilomètres de large. Le Mourre Nègre en est le point le plus haut avec ses 1 125 mètres d’altitude.
À ces deux massifs s’ajoutent le Luberon oriental, qui se trouve entre 280 et 976 mètres d’altitude.
Le Grand et le Petit Luberon sont séparés par des vallées d’ocres, comme au Colorado provençal.
Son nom va aussi passer par Léberon en 1743 ou Leberon vers 1779, qui va rester jusqu’au XIXe siècle. Il changera en Lébéron au XXe siècle dans certains manuels.
Pour certains, cela viendrait de la racine Lup, qui veut dire « hauteur » et de air-one. Pour d’autres, cela viendrait du celtique dont le mot signifiait « renard ».
Le massif porte plusieurs surnoms comme la « vallée des loups » suite à la présence de très nombreux loups.
L’ensemble du massif se trouve dans le parc naturel régional du Luberon.
Divers itinéraires pédestres sont réalisables. Dans le Petit Luberon, il est possible de cheminer sur la crête sommitale en suivant une large piste. Des sentiers partent depuis les villages aux alentours et grimpent sur cette partie du massif, comme depuis Mérindol par la Combe de l’Euse ou depuis Ménerbes. Un sentier de découverte familial existe au Massif des Cèdres.
Le Grand Luberon est accessible depuis plusieurs points. D’abord par Cucuron en passant par le Vallon de la Glacière et le Mourre Nègre, mais aussi depuis Cabrières-d’Aigues en empruntant des sentiers qui mènent au Coteau des Gamates et au Coulet Redon.
Des sorties à vélo sont présentes, comme la boucle du Pays d’Aigues ou encore celle des ocres. La région est traversée par l’EuroVelo 8, qui relie l’Espagne à Chypre. Les plus courageux pourront réaliser le tour du Luberon et ses 236 kilomètres.
Au niveau géologique, la montagne est composée de calcaire datant du Tertiaire, c’est-à-dire entre -66 à -2 millions d’années.
Au XXe siècle, l’habitation était hétéroclite suite à l’activité agricole. Le site est habité dès le Paléolithique. L’activité agricole va croître de plus en plus, en particulier le vignoble. C’est le cas dans les villages de Bonnieux et de Cicéron.
Ces villages regroupent plusieurs catégories de maisons : les maisons en hauteur, qui étaient réputées pour y loger les bêtes en bas et les habitants en haut, les maisons à terre, qui comportaient une salle commune ainsi qu’une autre partie réservée aux bêtes à l’étage, la maison à cour, très présente au niveau des grands domaines et qui est sous forme de château, ainsi que la maison à tours, qui était une bâtisse isolée. En plus de ces habitats, il y a aussi des maisons troglodytes, des cabanons ainsi que des bories.
Aujourd’hui, l’habitat est dit comme étant perché et se trouve sur la partie collinaire du massif.
Le site est un site lagerstätt, c’est-à-dire un gisement avec une certaine qualité de préservation et où tous les groupes d’animaux sont représentés au niveau paléontologique.
Au niveau de la faune, on y trouve des animaux qui sont habitués au climat méditerranéen, comme les sauterelles, les rapaces, le sanglier, le renard, l’aigle ou encore le lézard.
Pour la flore, cette dernière est mélangée avec la flore des Alpes et celle de la Méditerranée. La partie Sud est caractérisée par une végétation habituée à un sol plus sec. Le chêne, le pin, le romarin ainsi que le genévrier y sont présents.
Sur les crêtes, on y trouve des pelouses ainsi que des cèdres sur certaines parties mais aussi des iris.
Le versant Nord du massif comporte une végétation plus habituée au climat montagnard avec des chênes, des buis, des tilleuls ou encore des framboisiers.
L’ensemble du massif se trouve dans un climat méditerranéen.