Randonnées Massif des Arbailles

Vue de loin, la silhouette du Behorleguy donne l'impression d'un énorme pic et d'être difficile. En fait, ceci est trompeur et quand on arrive sur sa face Sud, il a plutôt une forme arrondie. C'est un énorme pli calcaire qui annonce le massif des Arbailles. Magnifique vue depuis le sommet avec au Sud, le Pic des Escaliers et au Nord, le massif des Arbailles..
Au Col d'Aphanize, on peut voir un gouffre vertical d'une profondeur de 500 m, une cheminée des plus profonde au monde.

À chaque automne, le Col d'Urtzategiak est sujet à la "fièvre bleue”. Elle affecte une bonne partie de la population autochtone. Les chasseurs sont tous perchés sur les crêtes, dans les arbres, à guetter la migration de la palombe.

Cette randonnée passant par le Col d’Oxibar offre une originalité très intéressante : elle ouvre les portes du massif karstique des Arbailles. La géologie donne un ton particulier au paysage, à la fois secret, original, avec une dimension culturelle qui puise ses sources dans la protohistoire.

Après avoir traversé une petite forêt, les premières pentes à découvert offrent déjà une vue très sympathique sur la vallée « Ibar Esküin », Alcay, Lacarry et les hauts massifs souletins et béarnais. Déjà, la nature du sol renseigne sur ce type de terrain calcaire pour arriver sur un beau promontoire où s’amoncellent quelques tas de cailloux : « Maide Korralea », témoin de l'histoire ancienne souletine.

Après le col d’Oxibar, dans la descente, admirer la vieille grange avec son toit en bardeaux, ces vieilles tuiles en bois.

Le massif des Arbailles est une des éminences calcaires qui précèdent les Pyrénées proprement dites. Culminant à près de 1300 m d'altitude, cette montagne offre un panorama magique sur les sommets frontaliers. L'itinéraire proposé chemine entre pâturages d'altitude et sombres forêts, jusqu'à s'enfoncer au cœur du massif, avec moults moutons, vaches et chevaux comme compagnons de balade.

Cette très belle boucle dans le piémont offre une grande diversité de paysages. Les prairies avec leurs bordes, les bois, les fougeraies parsemées de chênes têtards se succèdent, sans oublier les ruisseaux sur lesquels sont construit des moulins. On peut alors mieux appréhender les richesses de cette culture agro-pastorale basque aux multiples facettes. Les points de vue ne manquent pas : le massif karstique des Arbailles tout proche, les collines du flysch et le sommet de la Madeleine, ainsi que les montagnes de Haute-Soule.

Cet itinéraire paisible en sous-bois offre au randonneur la possibilité de découvrir un riche patrimoine naturel. La faune et la flore de ce parcours sont d'une grande richesse avec notamment la présence du pic à dos blanc, la rosalie des Alpes, de très beaux spécimens de hêtres et une grande variété de fougères. En plus de ces curiosités naturalistes, des panneaux d'informations sur la mythologie basque jalonnent le parcours. Enfin, l'arrivée aux sources de la Bidouze et sa résurgence dans un porche qui creuse la falaise ravira petits et grands.

Nous perdons la Soule au bénéfice de la Basse Navarre. Toujours aussi joli.