Le Mont Aigoual se trouve dans le Massif Central et sert aussi de frontière entre les départements de la Lozère et du Gard. Situé à 1 565 mètres, c’est le deuxième plus haut sommet des Cévennes mais il est aussi le point le plus haut du département du Gard.
Du sommet, la vue s’étend des Alpes aux Pyrénées mais aussi sur le Puy de Sancy et la Méditerranée. Une table d’orientation y est présente.
De nombreuses personnalités vont passer au Mont Aigoual comme Thomas Platter, un botaniste français mais aussi le voyageur suisse Jean-Georges Fisch qui décrit le panorama présent à son sommet. Le poète, et maire de Nîmes, Emile Reinaud, va lui consacrer un long poème.
L’apparition du massif date d’il y a 330 à 300 millions d’années. Composé de granite il a aussi des schistes des Cévennes datant de l’époque de la chaîne hercynienne. Le granit est aussi nommé « dent de cheval » suite aux cristaux blancs rectangulaires. Avec l’érosion de la chaîne hercynienne, la mer va s’installer avant que les roches vont s’élever à nouveau suite à la formation des Pyrénées.
Il est aujourd’hui accessible en voiture, mais aussi à pied depuis plusieurs endroits. Certains peuvent partir depuis la station de ski de Prat Peyrot ou depuis le Col de la Serreyrède ainsi que depuis le village de l’Espérou pour des balades familiales.
Les plus sportifs pourront faire son ascension depuis Valleraugue par le Sentier des Quatre Milles Marches, avec la possibilité de faire une boucle qui revient par le Cap de Brion et la Maison Forestière d’Aire de Côte.
Le sommet est aussi accessible à vélo depuis Valleraugue par la D986 puis la D269b.
Il est aussi possible de partir depuis le lieu-dit Cabrillac, le long de la D18 entre le Col de Perjuret et le croisement D18/D118, mais aussi depuis Camprieu par la D986, avec la possibilité de faire une boucle en revenant par Meyrueis.
Les amateurs de VTT pourront y trouver leur compte en empruntant les différentes pistes du massif, comme celles passant par le Col de la Caumette ou en démarrant au Col Salides.
Le mot Aigoual, en 1228, désignait une route présente dans la région mais aussi une limite territoriale en 1238. Son nom occitan est Augal.
Trois sommets sont présents : le Pic Ferrège ou Pic de la Fageolle, le Signal de l’Hort de Dieu, aussi appelé Tourette de Cassini et qui est aussi le point le plus élevé. Il y a ensuite le Portalet.
D’autres sommets sont situés dans les environs comme ceux de Lingas ainsi que les dômes du Saint Guiral.
Au niveau de la flore, au-delà de 1 000 mètres, se trouvent des hêtraies ainsi qu’une flore endémique comportant des roseaux et des lis. Des tourbières sont aussi présentes, apportant avec eux, une végétation habituée à l’humidité.
Sur la partie sommitale se trouve une vaste pelouse subalpine avec des trèfles et des crocus mais aussi des œillets.
Pendant longtemps, le sommet était couvert de forêts et de pâturages jusqu’au XIXe siècle, où la montagne fut exploitée avant qu’un programme de reboisement voit le jour au XIXe siècle. Il s’agit de la première grande opération de reboisement en France contre l’érosion.
C’est aussi un lieu important pour les maquisards et les camisards. Le premier désigne des groupes de personnes qui ont fait la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Le deuxième terme est employé pour des personnes qui ont protesté contre les persécutions ayant été engendrées par l’Édit de Nantes.
Une station météorologique est aujourd’hui présente. Construite en 1887 et 1894, elle fut bâtie sur le modèle d’un château fort avec une tour crénelée.
La zone peut connaitre des conditions extrêmes avec des influences océaniques et méditerranéenne. Il peut faire chaud l’été et l’hiver peut être rude.