(1) La basilique Saint-Martin d'Ainay est une ancienne église abbatiale de style roman. En 859, un prieuré bénédictin est fondé à cet emplacement. Plus tard, il est élevé au rang d’abbaye et l'église abbatiale est construite et dédiée en 1107.
À la fin du XVIIe siècle, le monastère a disparu et l'église devient paroissiale en 1780. A la révolution, elle est transformée en grenier à blé, ce qui évite sa destruction. Elle est élevée au rang de basilique mineure en 1905.
Tous les styles architecturaux se retrouvent dans la basilique d'Ainay : pré-roman dans la chapelle Sainte-Blandine, roman pour toute sa structure principale, la chapelle Saint-Michel est gothique, l'ensemble a été restauré et agrandi au XIXe siècle par des adjonctions néo-romanes.
Il est très agréable, quand il fait chaud, de se reposer à l’intérieur de cette belle et sobre église.
Entre (1) et (2), l'église Saint-Georges. L'édifice actuel, de style néo-gothique est construit par l'architecte Pierre Bossan (qui est également l'auteur des plans de la Basilique de Fourvière) en 1844-1845.
(2) La Cathédrale Saint-Jean. Son titre précis est Primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne car l’Archevêque de Lyon a le titre de Primat des Gaules.
Sa construction s'étale sur trois siècles, de 1175 à 1480, à une époque où l'architecture occidentale bascule du roman au gothique. Trois archevêques ont contribué à ce projet: Guichard de Pontigny envisage et entame la construction d'une église romane, Jean Belles-Mains entame la transformation de l'édifice en un ouvrage gothique dont les ressorts techniques ne sont pas encore pleinement maîtrisés, enfin Renaud de Forez transforme le projet, grâce à l'évolution des savoir-faire, pour donner à la cathédrale son aspect actuel.
Fortement endommagée par les guerres de religions en 1562, puis par la Révolution et le siège de Lyon en 1793, la primatiale connait plusieurs restaurations successives aux XIXe et XXe siècles.
La cathédrale est riche de bien des trésors, mais j'aime tout particulièrement l'horloge astronomique. La première mention d'une horloge astronomique date d'un acte capitulaire, daté du 23 novembre 1379. Au XVe siècle, l'horloge est désignée comme " l'horloge aux petites cloches". Deux restaurations d'ampleur ont lieu respectivement aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le mécanisme mis en place lors de la seconde restauration est encore en fonctionnement au début du XXIe siècle. Des destructions importantes sont causées à l'appareil durant la Révolution française, et l'horloge est délaissée pendant plus de cinquante ans. Ce n'est qu'en 1894 qu'un véritable travail de réfection est réalisé.
L'actuelle horloge mesure 9,35 mètres de hauteur et 2,2 mètres de largeur. Les sonneries ont lieu quatre fois par jour, à midi, puis deux, trois et quatre heures de l'après-midi ; elles mettent en route dix-neuf automates : anges, coq, suisse, scène de l'Annonciation, Saint-Esprit, enfin Dieu le Père bénissant.
L'horloge permet de prévoir le jubilé de la cathédrale, qui a lieu environ une fois par siècle, quand la Fête-Dieu tombe un 24 juin, c'est-à-dire le jour de la Saint-Jean-Baptiste, patron de la cathédrale.
De l’autre côté de la Place Saint-Jean, Rue Tramassac, une plaque commémorative rappelle la Catastrophe de Fourvière, appelée aussi Catastrophe de Lyon-Saint-Jean. Dans la nuit du 12 au 13 novembre 1930, trois éboulements successifs d’un pan de la colline de Fourvière causent la destruction de plusieurs immeubles et la mort de quarante personnes.
(3) Le Théâtre antique de Lugdunum (nom romain de Lyon) est un des principaux monuments romains visibles à Lyon. Construit à l'époque d'Auguste, il est agrandi à la fin du 1er siècle ou au début du 2e siècle, et peut alors accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs. Abandonné à la fin de l'Empire romain, il est transformé en carrière et fortement endommagé puis, complètement enseveli au Moyen Âge, il tombe dans l'oubli. Il est repéré par hasard à la fin du 19ème siècle, puis entièrement dégagé et restauré à partir de 1933. Sur le même site se trouvent l'Odéon Antique, un petit amphithéâtre, et le Musée Gallo-romain. L'ensemble du site accueille, tous les étés depuis 1946, les spectacles des "Nuits de Fourvière".
Entre (3) et (4), l’Hôtel de Fourvière. Les anciennes archives des Hospices Civiles de Lyon. Cet ancien Couvent de la Visitation avait été édifié en 1854. Il est ensuite devenu lieu d'archive. C'est, depuis Mai 2016, un très bel Hôtel.
Entre (4) et (5), le cimetière de Loyasse, créé en 1807, est le plus ancien cimetière de Lyon. Pourtant, le terrain n'était guère propice. Le terrain est instable à tel point que dès 1810, le mur de la terrasse s'effondre. La nature imperméable du terrain empêche même la décomposition des corps... De plus, le cimetière est très difficile d'accès car situé à l'extrémité de la ville d'alors et de surcroît, au sommet du plateau qui domine le centre de Lyon de plus de cent mètres : on accède au plateau par des escaliers abrupts ou bien par des détours considérables. Le transport des corps sera tout de même amélioré lors de la création du funiculaire entre Saint-Paul et Fourvière en 1900 puis du train entre Fourvière et le cimetière. Le cimetière est riche en effigies et bustes représentant des artistes locaux, peintres, architectes... et des personnalités, les maires de Lyon par exemple avec les portraits d’Antoine Gailleton ou d’Édouard Herriot près de l'entrée du cimetière.
Le Chemin du Viaduc, qui relie le Cimetière de Loyasse à la Basilique de Fourvière est une agréable promenade aménagée sur le trajet de l’ancien chemin de fer qui acheminait les convois mortuaires.
(5) Basilique Notre-Dame de Fourvière. Elle est construite à peu près sur l'emplacement de l'ancien forum de Trajan Forum vetus (étymologique la plus probable pour le nom actuel de Fourvière). Sur cet emplacement est institué au milieu du Moyen-âge un double culte à Saint-Thomas-de-Cantorbéry et à la Vierge. Une Chapelle est construite et, à la suite d'un vœu prononcé en 1642 pour éloigner une épidémie de peste de Lyon, un pèlerinage annuel se constitue. Au XIXe siècle, une statue de Marie est érigée sur le clocher et la proposition de construire une basilique est acceptée, à la fois pour accueillir des visiteurs de plus en plus nombreux et en remerciement pour la protection de Lyon durant la guerre de 1870. Son architecture de style néo-byzantin ou romano-byzantin, qui est l'œuvre de Pierre Bossan, lui vaut de nombreux admirateurs, mais aussi de très vives critiques. Moi, j’aime bien.
Vous pouvez faire une pause à l’ombre des beaux arbres des Jardins du Rosaire. On y accède par des escaliers à partir de l’esplanade.
Entre (5) et (6), les Lyonnais se plaisent à dire que le sommet de la Tour Métalique (antenne télécom) perchée sur la colline, est plus haut que le sommet de la Tour Eiffel …
(6) L’Église Saint-Paul. C’est un édifice de style roman et gothique. L’existence de l’église est attestée dès le IXème siècle. De cette période il ne subsiste aucun vestige. L’édification des parties romanes, que l’on peut encore observer de nos jours, débute dans la seconde moitié du XIIème siècle et est entièrement achevée au XIIIème siècle. Au XVe-XVIe siècles, le monument est modifié par l’adjonction d’éléments gothiques (reconstruction du clocher-porche).
Au 19ième, après les dégâts dus à la Révolution et au manque d’entretien, d’importants travaux de restaurations sont entrepris dans les années 1840. La dernière phase de restauration, dans les années 1898-1904 débarrasse l’intérieur de l’église du plâtre qui recouvrait les murs depuis le 18ème siècle.
La tour-lanterne est classée monument historique depuis 1920.
Entre (6) et (7) Église Notre-Dame-Saint-Vincent. Ancienne église du couvent des Grands Augustins, l'église St-Vincent, construite au XVIIIème siècle dans le style néo-classique, possède une façade de la fin du XIXe siècle. Celle-ci, construite entre les immeubles bâtis à l'emplacement du couvent, s'inspire de celle de Saint-Nizier.
(7) Place des Terreaux. Entre 1646 et 1651, Simon Maupin bâtit, à l’Est de la place, l’Hôtel de Ville, reconstruit par Jules Hardouin-Mansart à la suite de l'incendie de 1674. Au 17ème siècle également, les moniales de Saint-Pierre font reconstruire leur couvent sur la partie Sud, qui devient en 1803 le Musée des Beaux-Arts.
En 1892, au centre de la place, face à l'Hôtel de Ville, est inaugurée une fontaine réalisée par Bartholdi. Elle représente une allégorie de la Garonne! En effet, commandée dans un premier temps par le Conseil Municipal de Bordeaux en 1857, le groupe sculpté dénommé “Char Triomphal de la Garonne” représente la Garonne et ses quatre affluents se jetant dans l'océan, symbolisé par une femme menant un quadrige. Mais la Ville de Bordeaux abandonne ce projet. La fontaine est présentée à l'Exposition Universelle de 1889 et connait un tel succès qu’elle fut rachetée en 1890 par le maire de Lyon, Antoine Gailleton.
La place a été réaménagée en 1994 par Christian Drevet et Daniel Buren, avec, notamment une alternance orthogonale de 69 jets d'eau bordés de 14 piliers.
Entre (7) et (8), l'église Saint-Nizier. Selon la tradition, une basilique est construite au 5ième siècle pour abriter les reliques des martyrs de Lyon, dont celles de Saint-Nizier. L’église est reconstruite au 9ème siècle sous le règne de Charlemagne. Elle est au Moyen-Age l’église d’une élite bourgeoise et elle le reste à la Renaissance.
Le patrimoine artistique de Saint-Nizier a été presque entièrement dispersé ou détruit au moins à deux reprises : en 1562 par les bandes huguenotes du Baron des Adrets, qui pillèrent notamment les tombes des évêques de Lyon, puis au XVIIIe siècle lors de la Révolution Française.
La silhouette de Saint-Nizier est particulière avec ses deux flèches asymétriques. L'église est principalement bâtie dans le style gothique flamboyant. La plus grande partie de l'édifice actuel date du XVe siècle. L’intérieur de l’église est remarquable par l’élévation et la hardiesse des voûtes, par la forme des piliers qui les soutiennent, par l’étendue de l’édifice (une des plus grandes de Lyon), par la clarté qui y règne, et surtout par un certain caractère de sévérité imprimé à tout l’ouvrage.
(8) L’Église Saint-Bonaventure faisait partie du Couvent des Cordeliers. Elle est construite de 1325 à 1327 et est orientée vers le Sud, ce qui est rare à l'époque où les églises gothiques sont orientés à l'Est pour que l’abside reçoive la lumière du lever du soleil.
Contrairement à l’église Saint-Nizier qui accueille le Chapitre Canonial, l'église des Cordeliers devient le siège des confréries, dont les plus importantes y bâtissent des chapelles. L'église est agrandie de 1471 à 1484 et est placée sous le vocable de Saint-Bonaventure.
L'église sert de grenier à grain après la Révolution Française avant d'être rendue au culte vers 1806 et de recevoir sa façade actuelle grâce à l'initiative du cardinal Joseph Fesch.
Cette église est beaucoup moins célèbre, et beaucoup moins visitée, que Saint-Nizier, mais aussi moins froide, au propre comme au figuré. Elle est très bien intégrée au centre ville, Il y a toujours un va et vient de paroissiens qui entrent pour quelque temps au cours d’une journée de travail ou de shopping. Elle est fraîche l’été et chauffée l’hiver.
(9) Sur la place Antonin Poncet se trouve le clocher-tour de l'ancien Hôpital de la Charité. L'hôpital, construit en 1622, a été détruit en 1934. Seul le clocher a été conservé
Un monument en hommage aux victimes du génocide arménien est également installé sur la place. Fait de colonnes alignées, il a été inauguré en 2006.
Entre (9) et (A), l'église Saint-François-de-Sales. Construite à partir de 1803 dans le style néo-classique.