Saint Génard
Saint-Génard commune française de 1200 hectares située dans le département des Deux-Sèvres et de la région Poitou-Charentes possède un habitat éparpillé en plusieurs petits hameaux essentiellement situés le long des cours d’eau : la Marseillaise, la Berlande, la Coudrière et la légère.
Le village principal s’appelait primitivement Nossay (Villa Nauciacus). Il fut le berceau d’une famille de la noblesse poitevine bien attestée dès le XIIe siècle, les Nossay Seigneurs de Mont (Château ruiné situé non loin du village).
Le nom de Saint-Génard vient de l’église paroissiale : on est passé progressivement, au cours des siècles, de « Nossay » à Saint-Génard de Nossay puis à Saint-Génard tout court.
L’église se trouve en pleine campagne, à environ 500 m du village. Il s’agit probablement à l’origine d’un ermitage fondé à l’époque mérovingienne. Une vaste nécropole s’est constituée autour de ce sanctuaire à l’époque carolingienne. Puis un prieuré de l’abbaye de Nouaillé-Maupertuis a été installé au milieu du cimetière ancien, à coté du sanctuaire. Ce prieuré a été détruit lors des guerres de religion.
L’Église de Saint-Génard s’élève sur l’emplacement ou à proximité d’un important lieu de culte datant de l’époque mérovingienne, signalé par la découverte de sarcophages.
Ce prieuré-cure, qui dépendait de l’abbaye de Nouaillé, a été réuni en 1697 au couvent de Puyberland, petit village de la commune de SaintGénard situé près de la source de la Berlande.
A cette époque, l’établissement rassemble 80 religieuses. A la Révolution, alors que la paroisse est supprimée, il n’en comptera plus que 15 et 6 sœurs converses. A leur vie contemplative, les sœurs ajoutaient des activités d’enseignement et d’accueil.
Vers 1878, la magnifique porte qui faisait communiquer l’église du couvent avec l’oratoire des religieuses fut remployée à la chapelle de l’hospice de Melle où on la voit encore.
La paroisse n’a retrouvé son curé qu’à la fin du XIXe siècle, en raison de l’existence d’une école religieuse.
L’église actuelle, de style roman, date probablement du XIIe siècle et contient deux gisants du XVe siècle.
Les habitants de Saint-Génard sont des « Saint-Génardais, Saint-Génardaises »
Le site archéologique de Saint-Génard a été découvert de manière fortuite en 2004, lors de travaux destinés à l'agrandissement du cimetière de la commune. Depuis, plusieurs fouilles, d'abord de sauvetage, puis programmées, se sont succédées. Une nécropole du Haut Moyen Âge et les fondations de plusieurs bâtiments, composant un ancien prieuré, ont été mis au jour. La nécropole comporte deux types d’inhumations : des sépultures en sarcophages et des fosses dites rupestres, creusées dans le calcaire. Ceci pourrait témoigner d'une évolution temporelle des pratiques funéraires, mais l`étude anthropologique (c`est-à dire l`analyse des ossements) plaide plutôt en faveur d'une distinction entre les individus au cours d`une même période. Les sarcophages sont tous constitués d'une cuve monolithe trapézoïdale. La plupart des couvercles n`ont pas été retrouvés, et ont visiblement été récupérés pour les fondations et les murs du prieuré. Ceux conservés sont ornés de variantes du schéma traditionnel poitevin a trois bandes transversales. Les fosses rupestres ne sont pas de simples dépôts en pleine terre : certaines d'entre elles suggèrent des aménagements de type coffrage en bois, aujourd’hui disparus. L`existence d'un prieuré à Saint-Génard, dépendant de l'abbaye de Nouaillé-Maupertuis, est suggérée par les sources à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, période où a été bâtie l`actuelle église romane. Celle-ci aurait alors remplacé un premier édifice de culte, mentionné en 1118, et sa construction pourrait donc être contemporaine du prieuré. Le mur nord de la nef, seul témoignage de l'église primitive, a été intégré dans le nouvel édifice. Deux premiers bâtiments monastiques sont construits à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, puis sont partiellement démolis pour laisser place à un nouveau bâtiment. Ces transformations peuvent avoir eu lieu à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, lorsque le prieuré bénéficie des faveurs des seigneurs de Monts, et que ces derniers installent leurs gisants en enfeus dans la nef de l`église. Au cours des XVe et XVIe siècles, ce nouveau bâtiment connaît plusieurs transformations, telles que l'installation d'un vestibule comprenant un escalier en vis, ce qui indique l`existence d'un étage. Le mobilier retrouvé (monnaies, céramiques...) témoigne de l`abandon du site, suivi d`un pillage, dans la seconde moitié du XVIe siècle. Plusieurs textes attestent de la destruction du prieuré au cours du XVIIe siècle, à la suite de dommages causés lors des guerres de Religion.
Sources : site officiel de la Commune et Parvis Catholique
Puyberland
Le couvent de Puyberland
Construit sur les vestiges d’une ancienne villa gallo-romaine remplacée par une demeure féodale, le monastère de Puy-Berland - dit le Couvent - fut fondé en 1649 par Madame de Céris qui avait renié sa foi protestante. Il compta jusqu’à 80 religieuses ; à la Révolution, elles n’étaient plus que 15 qui enseignaient aux jeunes filles nobles et bourgeoises et accueillaient des dames âgées ou isolées. Le retable de l’ancienne église du monastère constitue le plus bel ornement de l’église de Tillou et la face sud du jubé (ou “grande grille du chœur”) a été léguée à l’hospice de Melle qui l’a utilisé comme porte de sa chapelle.
Même s’il a été démantelé à la Révolution, l’ensemble du XVIIe siècle a encore fière allure et garde sa cohérence : autour de plusieurs cours, s’installent le logis prieural, celui de l’aumônier, la chapelle, le réfectoire, le four, le cellier et plus loin le pigeonnier.
Chapelles et églises du Pays Mellois abritent de nombreux éléments réemployés du prieuré : le jubé a servi de porte à la chapelle de l’hôpital de Melle, une partie du retable se retrouve dans l’église de Tillou et un ensemble architecturé a été reconverti en retable pour le chœur de l’église de Saint-Vincent-la-Châtre.
Source : fiches rando "Les trois rivères" publiée par la FFRandonnée des Deux-Sèvres et "Sur les pas de Chasseron" publiée par le Syndiact Mixte du Pays Mellois.