Pointes des Cerces depuis Laval

⚠️ Cette randonnée nécessite équipement spécial et préparation en toute saison. Bien lire les infos pratiques ci-dessous.

(D/A) Du parking de Laval, suivre les panneaux indicateurs et le balisage Jaune vers le Pont du Moutet et le Lac des Béraudes et rejoindre celui-ci par un itinéraire bien marqué (et bien décrit dans la randonnée du Lac Rouge par le Lac des Béraudes, étapes 1 à 3). Le sentier arrive à rive droite de l'émissaire du lac, sur la croupe du verrou glaciaire.

(1) Prendre le sentier balisé qui s'élève progressivement sur la rive droite du lac (rive Sud) et se dirige au-dessus de l'extrémité Ouest du lac.

(2) Arrivé, un peu au-delà de cette extrémité, à un endroit où le sentier tourne à gauche pour s'élever en pleine pente, quitter celui-ci (vers 2575m) pour emprunter plein Ouest une sente cairnée redescendant vers le ruisseau qui alimente le lac puis remontant en pente douce vers un grand replat.

Obliquer à droite sur ce replat pour se diriger vers le talweg remontant au Nord-Nord-Ouest vers un petit col sous l'extrémité Ouest de la Crête de Moutouze (en regardant vers la pointe des Cerces une croupe herbeuse sépare deux vallons montant vers la pointe; il s'agit du vallon de droite; sur la photo repère, la croupe est située au soleil et le vallon à emprunter est à l'ombre. A sa droite, le col est, quant à lui, intégralement à l'ombre, seule sa silhouette est nettement visible).

Emprunter le fond de ce talweg, plutôt à rive droite, pour arriver jusqu'au petit col qui sépare le vallon des Sagnes Froides de celui des Béraudes, sous la Crête de Moutouze.

(3) Au col, ranger les bâtons dans le sac et chercher à gauche (Ouest) et plutôt du côté d'où l'on vient (Sud du col) une progression dans les rochers permettant de monter sur la croupe rocheuse bordant le côté Ouest du col. Une petite faille dans le rocher permet de grimper facilement (niveau 2) vers le sommet de la croupe à l'Ouest et de se retrouver au-dessus du Lac Sorcier.

(4) Du lac, remonter la crête morainique se dirigeant au Nord-Nord-Est vers le pied de la Pointe des Cerces. Remonter assez haut (2850m) dans la pente en éboulis avant de tirer à gauche (Ouest-Nord-Ouest) pour franchir une première large ravine. Ne pas hésiter à sortir le piolet pour franchir cette ravine (ancrer la lame du piolet dans la "terre" pour créer des points d'appui traction). Continuer jusqu'à une autre ravine importante sans tenter de la franchir et rejoindre le niveau d'un petit rognon rocheux rougeâtre situé sur le côté opposé de la ravine.

(5) Chausser les crampons et sortir le piolet si ce n'est déjà fait. Les vues de repérage prises du bas et du haut ainsi que leur commentaires donnent une idée précise du cheminement.

⚠️ Attention, si les névés et la corniche sommitale sont présents, la variante principale décrite plus bas est un itinéraire plus facile ; en revanche, en l'absence de neige, rester sur cet itinéraire.

Celui-ci consiste à monter droit dans la pente (Nord-Nord-Est) entre des roches rougeâtres à gauche et des schistes coupants et instables à droite, en suivant la pente la moins raide (tout est relatif). La pente se redresse près du sommet et un dernier effort permet de prendre pied sur l'arête. Gravir un petit pas rocheux facile à droite (Nord-Est) sur celle-ci, puis atteindre l'antécime de la Pointe des Cerces (cairn).

(6) Du cairn, rejoindre la sente bien visible légèrement en contrebas qui mène au sommet, direction plein Est.

(7) Après avoir admiré la vue au sommet, aller explorer l'arête facile au Nord-Nord-Est pour profiter de perspectives splendides sur la combe bordant le Nord des Roches de Crépin. Puis revenir au sommet avant d'entamer la descente par la voie normale de la Pointe des Cerces qui part au Nord dans la pente du névé des Cerces, à mi-chemin entre cime et antécime.

Je reprends ici la description fiable (4,78/5) de la randonnée à la Pointe des Cerces en inversant le sens et en précisant que le balisage est Jaune : «emprunter le sentier de montagne très bien balisé qui part vers le Col des Cerces; le descendre jusqu'au col».

(8) Au col, suivre le panneau indicateur pour le Lac des Cerces (GR^®57 balisé Rouge et Blanc) et donc tourner à gauche plein Sud pour descendre au lac par un excellent sentier. Arrivé en vue du lac, prendre le premier sentier sur la gauche pour descendre au lac.

(9) Au Lac des Cerces, tourner à gauche pour suivre sa rive et en faire le tour jusqu'à aboutir au sentier remontant à gauche vers un poteau indicateur sur le GR^®57. Rejoindre ce poteau et emprunter le sentier se dirigeant à droite (Nord-Ouest) vers les Rochilles (ne pas prendre le sentier principal qui longe le Ruisseau des Cerces et se rend au parking du Plan Lachat ni bien sûr le GR^®57 qui remonte au col).

Aboutir ainsi à la piste carrossable montant au refuge et au camp militaire des Rochilles, piste que l'on peut soit longer pour en couper les virages, soit emprunter pour retrouver les délices de la civilisation motorisée. Suivre la piste jusqu'au Col des Rochilles qui surplombe le Lac du Grand Ban.

(10) Emprunter le sentier passant au Sud du lac et se dirigeant à l'Est vers le Lac Rond et, arrivé à l'extrémité Est de ce dernier, la contourner vers le Nord pour revenir sur la piste. Prendre à droite (Est) sur la piste pour remonter au Seuil des Rochilles (vestiges militaires) et redescendre sur le Lac de la Clarée.

(11) Du lac, obliquer au Nord pour suivre la direction du panneau indicateur et l'excellent sentier pour le refuge des Drayères. Le sentier rejoint les rives de la Clarée.

(12) Peu après le refuge, quitter le GR^® pour traverser la Clarée via une passerelle et rejoindre le sentier rive droite qui est bien plus agréable. Continuer sur ce sentier jusqu'au pont du Moutet et franchir celui-ci pour rejoindre le parking (D/A).

Difficulté et équipement :
L'ascension à la crête des Cerces (joignant le Rocher de la Sauma à la Pointe des Cerces) est extrêmement difficile en toute saison, du fait de la raideur de la pente et de la nature du terrain.

• En début de saison, et souvent jusqu'à mi-août, un névé recouvre partiellement la pente. Ce névé est surmonté d'une corniche sur la crête, et si elle est présente, la variante plus proche de la base du Rocher de la Sauma (voir cette variante ci-dessous) est plus facile car un peu moins pentue (la progression sur l'arête en neige nécessite toutefois une grande prudence).
• En fin de saison, l'itinéraire décrit ci-dessus est plus simple malgré une pente très raide, car la variante passe alors par l'arête déchiquetée en schistes coupants et cassants qui est très difficile; il vaut donc mieux suivre le descriptif principal pour aboutir au plus près de l'antécime.

Si l'on suit les recommandations ci-dessus, piolet et crampons sont indispensables même en l'absence de toute neige (en fin de saison, hors neige, la variante permet de s'affranchir de ce matériel au prix d'un passage sur l'arête particulièrement délicate et dangereuse dans ces conditions).
En rocher et terrain délité, les crampons et le piolet s'utilisent comme en neige gelée.

L'assurance (avec corde) est difficile en fin de saison, aucun point d'ancrage n'est disponible dans la montée et la crête est trop délitée pour utiliser la technique des becquets. En début de saison, un départ avant l'aube (partir vers 2h du matin du parking) permet de bénéficier de conditions de neige idéale, l'usage des crampons assurant une bonne sécurité. Une alternative est de bivouaquer au Lac Sorcier.

En fin de saison, des gants ou mitaines d'escalade permettent de poser les paumes sur les rochers coupants.

Les bâtons sont un complément agréable mais il faut pouvoir les ranger dans le sac (télescopiques donc).

Le short est à proscrire (à cause des pierres coupantes ou de la neige dure).

Eau :
La section entre le Lac Sorcier et le Col des Cerces dispose de peu de points d'eau.

Chiens :
Même si les chiens sont autorisés sur ce terrain, cette randonnée n'est absolument pas faite pour eux.

Variantes :
La principale variante consiste à monter au plus près de la base du Rocher de la Sauma. C'est l'itinéraire qui semble le plus logique et qui est recommandé lorsque les névés sont toujours présents et suffisamment solides pour porter les randonneurs. En revanche, en fin de saison, il aboutit sur une crête délitée en schistes coupants et cassants, crête particulièrement difficile à parcourir. Si l'on choisit toutefois cette variante, une technique de progression à califourchon sur la crête (attention à ne pas se couper !) en projetant les mains (gantées !) en avant pour s'appuyer sur elles et ramener les jambes permettra de franchir l'obstacle sans trop de risque.

À l'étape (5), franchir la ravine au mieux (facile si il y a des névés) et continuer à monter en traversée vers la base des parois de la Sauma. Lorsque celle-ci est atteinte, remonter le long du rocher jusqu'à atteindre une pente bien moins raide qui débouche à un col (difficile à distinguer sur la carte IGN) au pied du Rocher Nord de la Sauma. Il est possible à cet endroit de franchir la corniche et de prendre pied sur l'arête qui remonte au Nord Est puis pour rejoindre l'antécime en (6).

Voir cette photo pour repérer le col.

D'autres variantes sont possibles:

1. Du Col des Cerces il est bien sûr possible de raccourcir la randonnée en descendant vers le Lac Rond que l'on contourne ensuite par sa rive Sud.
2. Du Lac de la Clarée, il est possible de revenir hors sente en passant par les Banchets. Pour cela, ne pas virer au Nord en (11) mais remonter légèrement au Sud Est pour viser le pied du Pain de Sucre (petit lac vide en fin de saison) puis la base des Roches de Crépin et la Main de Crépin. De là, il faut rejoindre le ruisseau des Sagnes Froides en tirant au Sud Est pour utiliser la pente la moins raide, puis suivre le ruisseau jusqu'à la Clarée.

Ces deux dernières variantes sont très agréables à combiner.

Compter une bonne heure de plus pour pouvoir faire des photos.