Promenade aux Haberts de Valombré et Malamille

Point historique : dans cette clairière se trouvait anciennement le Habert de Valombré dont le nom vient probablement du ruisseau du même nom qui coule à proximité. Aujourd’hui disparu, des photographies du début du XXe siècle nous permettent de savoir qu’il était, à l’origine, composé de deux bâtiments : une maison, qui faisait office de laiterie et une grange.
Ces cartes postales nous permettent de dater sa rapide disparition entre le début du XXe siècle, période à laquelle la grange et la maison du habert sont visibles en bon état, et les années 1920, date à laquelle des cartes postales montrent l’effondrement du toit en essendoles du habert. Il est possible de supposer que les pierres aient été réutilisées. Malgré la disparition du habert dès les années 1920, la prairie de Valombré reste utilisée ultérieurement, notamment durant la seconde guerre mondiale avec l’installation sur place d’un camp de résistants.

(4) Point historique : le Habert de Malamille est proche du Habert de Valombré, quelques centaines de mètres plus loin sur le sentier. Il est présent sur les hauteurs de la prairie et est un des seul aujourd’hui à présenter une organisation tripartite, avec une grange, un logis et une laiterie/fromagerie construite à l’écart.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le Habert de Malamille est utilisé par les résistants pour s’y cacher mais aussi pour des entraînements. Avant l’arrivée des résistants il y avait déjà des réfractaires au STO (Service de Travail Obligatoire) présents dans le habert, certains d’entre eux ont par la suite rejoint le maquis. Malamille a aussi été utilisé par les chantiers de jeunesse mis en place sous le Régime de Vichy. Par la suite, beaucoup de ces jeunes sont rentrés dans la Résistance.
Par ailleurs sur le habert, le logis, le premier bâtiment visible en arrivant, se remarque un chamois peint en rouge sur l’un des murs du habert : de nombreux questionnements se posent autour de ce symbole. En effet, ce chamois semble avoir été créé en 1938 par l’École du Ski Français, réutilisé ensuite par le chantier de jeunesse de Malamille, par les résistants du Vercors et peut être ceux de Chartreuse installés à Malamille quelques années après le chantier de jeunesse.