Photos de : Promenade dans l'ancien lit du Rhin : autour du Petit Rhin
Barre d'Istein
La rectification du Rhin au 18e siècle à réduit la longueur du fleuve accélérant ainsi la vitesse d'écoulement en augmentant l'érosion. Le fleuve surcreusera son lit de 5 à 10m faisant apparaître les rochers par endroit. A hauteur d'Istein, apparut la barre rocheuse qui rendit impossible la navigation depuis Bâle.
Renaturation en marche
Le prélèvement d'un peu de l'eau du Grand Canal d'Alsace (environ 7m3/s) donne naissance à une nouvelle rivière, le Petit Rhin indispensable à la renaturation de ce qui était un champ de maïs.
L'objectif est de créer un habitat favorable à la faune aquatique (truites, saumons amphibiens ...) et de recréer les conditions du maintien de la faune et de la flore indigènes.
Simultanément, le débit du Vieux Rhin est notoirement augmenté (entre 52 et 150 m3/s) par l'eau des vannes du barrage mais aussi par l'eau de fuite de l'ancienne mini centrale A et de la nouvelle centrale B (parfois nommée K comme Kraft = force), l'eau des passes-à-poissons et des bras du Petit Rhin. Mai 2017.
L'augmentation du débit associée à la destruction partielle des digues de Tulla datant du 19e siècle, permet de redynamiser le processus alluvial et la vie aquatique.
Pour en savoir plus.
Un bras du Petit Rhin
Après le pont, le Petit Rhin se divise en 2 bras. le premier, très court, est destiné à la remontée des salmonidés qui apprécient les débits rapides, le second serpente en forêt pour y apporter l'humidité qui lui manque et alimenter la nappe phréatique. Mai 2017.
Le barrage de Kembs
On l'appelle aussi barrage de Märkt.
Il est constitué de 5 passes de 30 m. Il régule le débit du Vieux Rhin (entre 50 et 150 m3/s) et assure un débit moyen de 1000 m3/s (pouvant aller jusqu'à 1400 m3/s) pour l'usine électrique de Kembs et 3 autres centrales en aval (Mai 2017).
Près de la rive du Vieux Rhin
Végétation abondante d'un bras protégé du Vieux Rhin (mai 2017)
Un sentier pittoresque
Le sentier transversal entre l'ancien chemin de halage sur la rive du Vieux Rhin jusqu'au Grand Canal d'Alsace a des aspects romantiques. Ce petit pont de bois enjambe le 2eme bras du Petit Rhin qui apporte de l'humidité à la forêt alluviale et compense le dessèchement constaté à la suite de l'abaissement de la nappe phréatique. Mai 2017.
Le Sud de l'Ile du Rhin
Les cartes d’état major proposées par l’IGN ont été établies entre 1820 et 1860.
Sur cet extrait, le Canal de Huningue y est bien représenté avec les écluses de Rosenau et de Saint-Louis. Sa construction s’est terminée en 1828.
Par contre, le Grand Canal d’Alsace ne s’y trouve pas. Il a été construit entre 1928 et 1959, de même que le barrage de Kembs construit entre 1928 et 1932 qui a permis la régulation du Rhin pour assurer et sécuriser la navigation et l’exploitation hydroélectrique.
La carte nous montre le fleuve s'étalant plus ou moins largement en méandres et tresses en fonction des saisons et de son débit. Il est en moyenne de 1060m3/s en amont du barrage avec des extrêmes basse et haute relevées de 202 m3/s et 5700 m3/s.
On peut penser que malgré les travaux de correction par les digues de Tulla (commencées en 1840) le Rhin avait alors un aspect sauvage. C’est cet aspect que le projet de renaturation cherche à retrouver ainsi qu'à améliorer la biodiversité.
Pour cela, 7m3/s sont prélevés du Grand Canal d'Alsace pour former le Petit Rhin permettant la renaturation du sud de l'ïle. En même temps, par les vannes du barrage, les mini centrales de restitution et les passes à poissons, le débit du Vieux Rhin est plus que triplé (entre 52 et 150 m3/s suivant les saisons) permettant de redynamiser le processus alluvial.
Ont été superposés à la carte : la frontière allemande (rouge), le Vieux Rhin (bleu foncé), le Petit Rhin (bleu clair), le Grand Canal d’Alsace (violet), le barrage (jaune) et le parcours de la randonnée (vert).
Observatoire
Le premier observatoire construit en septembre 2017 sur le belvédère proche du point (2).
2ème observatoire
Au point (4) un 2ème observatoire a été installé en 2018.
Il permet d'observer en plus d'une grande variété d'oiseaux, les chèvres qui entretiennent la réserve mais aussi, avec un peu de chance, les chevaux konik-polski descendants des chevaux préhistoriques. Leur rôle, comme pour les chêvres, est de maintenir le milieux ouvert mais aussi de pouvoir étudier leur comportement.
Les chevaux de l'ïle du Rhin
Des chevaux Konik Polski, descendants de leurs ancêtres préhistoriques européens ont été introduits en 2018.
Voir document France3.
Photo janvier 2020 près du point (8).