Randonnées Réserve Naturelle du Bois du Parc

Histoire :
Le Bois du Parc est d’origine ancienne puisqu’elle figure au XVIIe siècle sur la carte de Cassini. C’est à partir du XIXe siècle que le site attire l’attention de différents botanistes (Sudre, Boreau, Ravin puis Royer) qui attestent son exceptionnelle richesse biologique. Plus récemment, l’étude du massif corallien qui constitue le sous-sol a entraîné un regain d’intérêt pour le site. En 1979, le Bois du Parc, menacé par un projet d’extension de carrière, a été classé en Réserve Naturelle Nationale. Un sentier de découverte y a été aménagé.

Nature :
Les parties sommitales des rochers et des falaises sont occupées par des pelouses sèches de type xérobromaie (milieux herbacés caractérisés par la présence de plantes se développant dans des secteurs très secs et ensoleillés) et des broussailles.
Ces milieux représentent la richesse biologique la plus intéressante du site avec une concentration exceptionnelle de plantes méridionales.
Sur le plateau calcaire, recouvert d’un sol brun, est installée une forêt composée de Chênes sessiles, de Charmes et d’Érables champêtres. Traitée en taillis, elle est parsemée de clairières riches en espèces héliophiles (espèces qui ont besoin de lumière pour se développer).
D’autres formations boisées sont présentes sur le site : une forêt de chênes pubescents sur les pentes rocheuses exposées au Sud-Ouest et une forêt de hêtres et tilleuls sur le versant exposé au nord.

Géologie :
À l’ère secondaire, au Jurassique, il y a 150 millions d’années, dans une mer chaude et peu profonde, un massif de coraux s’est formé. Sa construction a duré de 4 à 5 millions d’années.
Le colmatage de cet édifice et la sédimentation postérieure ont abouti à la formation d’une roche calcaire dure et compacte.
Grâce à l’érosion par l’Yonne et aux extractions humaines, qui ont dégagé et découpé cette roche, il est possible de voir les colonies de polypiers (coraux fossilisés) en position de vie.
Le polypier est le squelette calcaire du corail présent il y a des millions d’années, il en existe plusieurs variétés : en boule, en gerbe et lamellaire.

La faune :
La diversité des milieux naturels permet d’accueillir une faune remarquable.
La Couleuvre d’Esculape et le Lézard à deux bandes (appelé auparavant Lézard vert) affectionnent ces milieux secs.
En lisière, on peut observer de nombreux passereaux dont la Fauvette à tête noire et le Pouillot de Bonelli.
Les falaises accueillent le Rouge queue noir et le Faucon Pèlerin. Il n’est pas rare de voir voler l’Autour des palombes, qui niche non loin de là.
Les insectes sont abondants, notamment sur les pelouses : Mante religieuse, Flambé, Ephippigère des vignes...

La flore :
Au carrefour des influences méridionales et continentales, la Réserve Naturelle Nationale du Bois du Parc abrite une flore remarquable.
Il faut signaler la présence très originale d’espèces sub-méditerranéennes, isolées par rapport à leurs stations habituelles en Bourgogne du Sud : le Chêne pubescent, l’Hélianthème des Apennins, la Phalangère à fleur de lys, le Liseron des monts cantabriques, le Stipe penné, le Limodore à feuilles avortées...
Beaucoup de ces espèces sont en limite nord de leur aire de répartition : elles trouvent sur ces roches dures les conditions de sécheresse nécessaires à leur développement.
Le Bois du Parc abrite également des espèces d’origine continentale aussi bien dans les milieux thermophiles (milieux ensoleillés chauds) avec le Tabouret des montagnes et le Fraisier verdâtre, que dans les forêts de plateau : le Scille à deux feuilles, l’Asaret.
Ce résumé est extrait de la plaquette d'information éditée par le Conservatoires des Sites Naturels Bourguignons.