Sites et habitats désertés à Pasques

Se rendre à Pasques par la D104. Traverser le village de part en part pour continuer par la D10, en direction de Panges. Stationner sur le Parking Levêque qui côtoie le cimetière, sur la gauche, en sortant de l'agglomération.

(D/A) Depuis le parking du cimetière, revenir en arrière vers Pasques en longeant la route de Dijon par la droite, sur le trottoir aménagé. Peu après, virer à gauche en coupant, prudemment, la chaussée pour descendre vers le lavoir. Prolonger par la Rue de l'Abreuvoir, puis par le Chemin du Val Courbe, jusqu'au carrefour en sortie du bourg.

(1) Serrer à droite pour emprunter le chemin empierré, en direction du Gouffre du Creux Percé. Après l'avoir suivi en continu, arriver au niveau d'un panneau de signalisation routière interdisant la circulation aux voitures et motos.

(2) Bifurquer à droite, en direction du Gouffre du Creux Percé. Après le passage d'une barrière, rejoindre le site en obliquant sur la droite.

(3) Faire le tour du site en suivant le grillage (abri, panneau d'informations, vues plongeantes sur l'abîme). Revenir sur ses pas jusqu'au carrefour situé avant le site, pour continuer droit devant par un sentier. Au carrefour de pistes suivant, tourner à droite, en direction de Prenois, et rejoindre le suivant.

(4) Virer à gauche, malgré les croix Jaune et Bleue, dans un chemin qui monte quelque peu. Arriver à une fourche en terrain découvert, serrer à droite. Chemin au tracé existant mais peu visible du fait de hautes herbes. Plus loin, peu avant d'obliquer à droite, descendre par le premier sentier tout à droite, à travers bois. Au bout d'une centaine de mètres, trouver sur la gauche, au niveau d'un grand arbre, une roche suffisamment grosse pour attirer l'attention.

(5) La contourner pour lire ce qui est gravé au dos. Il s'agit du Poste du Président. En ce lieu s'est produit un accident peu commun en 1892. Depuis cette roche, revenir deux mètres en arrière pour ensuite obliquer à droite. Par un layon visible où il faut parfois baisser la tête, longer la falaise (à votre droite) depuis la ligne de crête. Couper un autre layon à plus de cent mètres. Après un passage à découvert, arriver devant les ruines du Château Hurpot.

(6) Habitat déserté aux fouilles apparentes avec esquisses de murs. Traverser les ruines droit devant pour gagner un peu plus loin ce qui fut un ancien four à pain (contours visibles) puis, peu après, en descendant quelques mètres un promontoire qui domine la Combe de Vaux de Roche. Revenir sur ses pas en remontant jusqu'au niveau du four et partir par le layon à droite. Le suivre en ligne de crête jusqu'à arriver en bout de combe. Virer alors à droite et monter quelque peu. De suite, au 1^er carrefour de pistes, serrer à droite dans un sentier herbeux. Arrivé en butée au carrefour suivant, partir à gauche pour, quelques 40 m plus loin, trouver un carrefour.

(7) Virer à droite sur un chemin carrossable. En descente lente, le suivre en continu jusqu'à prendre pied en contrebas sur le GR^®2 (en butée). Virer à gauche et rejoindre les ruines du Moulin de Val Courbe.

(8) Possibilité au moulin de poursuivre le GR^®2 sur quelques mètres pour se rendre à un passage à gué sur le Suzon. Depuis les ruines du moulin, revenir dix mètres en arrière sur le GR^®2 et le quitter pour monter à droite dans un chemin en lacets, à flanc de coteau. Revenu sur le plateau, le suivre en continu longuement jusqu'à un carrefour de pistes à 5 branches, très aéré.

(9) Prendre le second chemin carrossable à droite (herbeux). Bifurquer dans le premier chemin à droite, situé juste avant une coupe (ligne 31/28). Passage au pied des restes d'un ancien mur d'enclos. Arrivée au lieu-dit Les Issarts Barodet.

(10) Sur la droite du chemin, les ruines d'une ferme désertée avec çà et là des reliefs de murs (possible ancien village de Pasques). En faire la visite à travers les amas pierreux. Contour visible d'un ancien four à pain.
Revenir sur ses pas jusqu'au carrefour précédent, départ de la ligne 31/28. Partir à droite pour, plus loin, atteindre le 3^e chemin sur la gauche (ligne 6/8).

(11) Parcourir quelques deux cent soixante mètres avant d'entr'apercevoir sur la gauche un passage dans les broussailles qui mène à l'habitat déserté Les Cermandets.

(12) Ruines d'une ancienne ferme d'élevage envahies par la végétation. Revenir en arrière jusqu'au carrefour avec la ligne 6/8.

(11) Partir à gauche pour ensuite virer dans le 3^e chemin à droite (ligne 13/11). Prolonger pour découvrir de droite et de gauche la vaste étendue des habitats désertés des Grands Charmeaux. .

(13) Visite des amas pierreux des Grands Charmeaux. Plus loin encore, sur la droite du chemin, un ancien puits, en partie rebouché (structure visible). Revenir sur ses pas jusqu'au carrefour de départ de la ligne 13/11. Bifurquer à droite pour ensuite tourner dans le 2^e chemin à gauche (ligne 14/16). Descendre la ligne. Juste avant une fourche, abandonner le chemin pour virer à gauche dans le tracé d'un ancien sentier bien large. Peu après, arriver à une butte au lieu-dit le Bas du Fourneau.

(14) Habitat déserté dont il reste des amas pierreux et la base de ce qui semble être une tour. Revenir en arrière jusqu'à la fourche. Serrer à droite dans le chemin le mieux tracé qui débouche en limite de bois face à un champ. Partir tout à droite pour rentrer, à nouveau, en sous-bois. Franchir trois carrefours de pistes en poursuivant toujours droit devant soi avec présence balisage Jaune après le 1^er et croix Jaune au 3^e. Au 4^e, virer dans le 1^er chemin à gauche. Parcourir cent cinquante mètres et descendre à droite à travers bois. Déboucher sur un petit habitat déserté au lieu-dit Petit Citeau.

(15) Amas pierreux de petite surface. Remonter sur le chemin originel et partir à droite jusqu'à rejoindre plus loin la D10 en contrebas. La traverser, prudemment, pour continuer de l'autre côté par un layon qui rejoint un chemin transversal. Obliquer sur la gauche pour longer la lisière de bois (guide à gauche). Rejoindre ainsi un chemin goudronné menant à la ferme du Puiset.

(16) Traverser ce chemin pour partir en face, après un très léger décalage à droite. Suivre le tracé de la conduite de gaz par un passage très large. Traverser, prudemment, la D10 au niveau d'un virage. Continuer sur la ligne du gazoduc tout en descendant. Arrivé au point le plus bas, avant de remonter, virer à gauche pour suivre un ancien mur guide à droite. Arriver au lieu-dit La Mare des Bordes.

(17) Habitat déserté de grande ampleur avec de nombreux creux dans le sol et des murs en grande partie debout, formant aujourd'hui des enclos. Bonne conservation du site. Revenir en arrière jusqu'à traverser à nouveau la D10 et rejoindre le chemin de la ferme du Puiset.

(16) Bifurquer à gauche sur ce chemin avant de le quitter, presque aussitôt, en serrant à gauche pour rentrer dans le bois par un chemin en terre. Continuer sur ce chemin bien tracé jusqu'à un carrefour de pistes au milieu d'une coupe.

(18) Virer tout à droite et remonter le chemin forestier qui zigzague à travers la coupe. Juste avant de passer d'une coupe à une autre, au niveau d'un rideau d'arbres, partir à gauche hors sentier à travers coupe sur une vingtaine de mètres. Déboucher sur un chemin transversal pour le suivre par la droite, jusqu'au niveau de ruines apparentes.

(19) Habitat déserté du Bas de la Vigne près de la ferme du Puiset. Murs encore debout et amas pierreux visibles. Revenir sur ses pas jusqu'au carrefour de pistes, au milieu de la coupe.

(18) Continuer le chemin droit devant qui oblique ensuite à droite pour rejoindre la D10.

(20) Couper, prudemment, cet axe pour continuer droit devant, en direction des champs. Suivre ce chemin jusqu'au PC 502. Serrer à droite au carrefour de pistes pour longer par la droite la zone multi-sports de Pasques et repasser par le carrefour initial.

(1) Reprendre le chemin inverse, sur toute sa longueur, pour revenir au point de départ initial sur le Parking Levêque (D/A).

Variante 1 ; Bois Baillot :
Entre (7) et (9):, au débouché sur le chemin carrossable (7) , au lieu de partir à droite pour descendre vers la vallée du Suzon et le moulin de Val Courbe, possibilité de serrer à gauche pour rester sur le plateau et rejoindre après avoir obliqué une fois encore à gauche sur le chemin du moulin le carrefour à 5 branches (9).

Variante 2 ; La Combe du Fourneau :
Entre (14) et (1), au débouché du bois sur le champ, au lieu de partir à droite pour remonter dans le bois, partir à gauche par le chemin à travers champs jusqu'à rejoindre le carrefour à l'entrée de Pasques (1). Puis retour parking Levêque par itinéraire inverse.

Table de pique nique au niveau de l'abreuvoir de Pasques (Rue de l'Abreuvoir).

(3) Abri en bois au niveau de l'Abîme du Creux Percé.

Herbes hautes et humides par temps de pluie et au printemps nécessitant le port de guêtres (tiques possibles).
Roches affleurant le sol, glissantes par temps de pluie.
Les habitats désertés sont aujourd'hui des amas pierreux - marche plus difficile en ces lieux.
Bâtons de marche utiles par temps humide, lors montées et descentes.

Reprise partielle, après accord, de la documentation sur les habitats désertés et usages anciens de la Forêt de Pasques - 8 années de recherches 2012 - 2019. Document disponible en Mairie de Pasques, publié par le foyer rural et la commune de Pasques - février 2021.

Vifs remerciements à Monsieur Jean-Yves Dupont inventeur, Madame Céline Vialet actuelle Maire et Monsieur Alain Duthu ancien Maire, qui ont autorisé et donné vie à cette randonnée atypique.

(3) L'Abîme du Creux Percé : gouffre ayant servi de glacière. Premier explorateur connu Monsieur Quantin de Pasques en 1882 (décoré pour y avoir sauvé 2 personnes tombées dedans). Puis, visite de cet aven en 1892 avant d'attendre 1910 pour la mise en évidence du réseau actuel par Messieurs Malard et Piot. Des explorations permettent en 1942 - 1943 de découvrir le réseau Guillemin, point bas de la cavité. Taille de l'entrée 35 x 25 m et profondeur de l'aven 63 m.

(5) Le Poste du Président et sa roche gravée au dos.
Ici le président Regnier en pourchassant le sanglier tomba de cette roche ardue. Mais Saint-Hubert par son secours à ses amis garda ses jours. Grâce à jamais lui soit rendue. Les sociétaires de la chasse de Paques. Édouard Blondel, Adrien Clerc, Paul Court, Paul Dodoz, Raoul Fabvier, Léon Ibled, Augustin Japiot, Henri Roussin, Alexandre Roux, Antoine Troubat. Gadeski garde - 21 janvier 1892.

(6) Le Château Hurpot : site fortifié du XI^e - XII°e°° siècles. L'établissement occupe une avancée de la falaise dominant à l'Ouest La combe de Vaux de Roche. Un fossé sépare la pointe du plateau, taillé dans la roche sur 4 m de large et au moins 2 m de profondeur. Le talus de la fortification au dessus du fossé (l'escarpe) était surmonté par un épais mur courant sur toute la largeur et, au centre, par un édifice rectangulaire se développant très vraisemblablement sur un ou deux étages sur le rez-de-chaussée aveugle. Derrière, des arases de murs signalent des enclos, des bâtiments et un four à pain. Longtemps le site a été daté des temps pré ou protohistoriques mais les fouilles menées en 2015 ont montré qu'il a été fondé, occupé et déserté au cours des temps de la féodalité, au XIe - XIIe siècles. On ne sait de quel seigneur il dépendait, ni même ses fonctions.
Beau point de vue depuis le promontoire du château Hurpot sur la combe de Vaux de Roche et ses alentours.

(8) Le Moulin de Val Courbe. Il dépendait de l'abbaye de Saint-Seine. Il en est fait mention dès la fin du XIIe siècle consistant tant en moulin, batteur et étang. Il est placé sur la rive Sud de la rivière du Val-Suzon et dépend de Pasques. Il est relié à ce village par un large et très ancien chemin carrossable qui traverse en ligne droite le plateau et avale la pente raide du coteau par des lacets soigneusement aménagés. Toujours actif au XXe siècle, il recevait les blés des plateaux. Lieu important de la sociabilité et de l'économie.

(10) Les habitats désertés des Issarts Barodet : Lors des fouilles en 2015, présence d'amas pierreux grossièrement quadrangulaire de quelques mètres de côté jonché de fragments de tuiles romaines. Découverte d'éléments de culture matérielle ramenés en surface par des blaireaux. Datation estimée aux II^e et III^e siècles après J.C.
Par la suite, le site a servi de bergerie fondée, occupée et désertée au cours du XIV^e siècle, certitude apportée par les poteries, monnaies, ornements de vêtement et datations des charbons découverts dans les constructions.

(12) Habitat déserté des Cermandets. Bergerie du XIV^e siècle. Des sonnailles ont été retrouvées en ce lieu.

(13) L'habitat déserté des Grands Charmeaux : Bergerie du XIVe siècle, tout comme le précédent site. Il y a été découvert des pièces de monnaie, dont certaines datant de 1295-1303 (Philippe VI) et entre 1342 et 1353 (type de florin en or de Buda en Hongrie) mais également une clé de porte, une poterie de table glaçurée, une applique en bronze doré.

(14) Les habitats désertés du Bas du Fourneau : Datations sur la base d'analyses selon la méthode du carbone 14 estimant les occupations vers le VIIIe - IXe siècles ; mais les techniques de construction et les poteries les fixent au XIe - XIIe siècles. Immédiatement au Sud d'un petit établissement daté du XIVe siècle, découverte sous un puissant tertre quadrangulaire de gravats, de l'angle d'un bâtiment édifié en gros moellons équarris liés de terre argileuse. Possible présence d'un édifice à plusieurs niveaux.
Le site a servi de bergerie à la même époque que Les Issarts et les Grands Charmeaux. Mêmes certitudes.

(15) Habitat déserté de la Lisière de Citeau. Site antique. Petite ferme composée de deux édifices compris dans un enclos placé au centre de 4 parcelles quadrangulaires. Sur un solin de pierres, les parois des bâtiments étaient hourdis à la chaux. Le mobilier céramique date l'occupation entre le Ier et le IIIe siècle après J.C.
(17) Habitat déserté La Mare des Bordes. Bergerie du XIVe siècle. Il y a été trouvé une trompe d'appel en céramique glaçurée.

(19) Habitat déserté du Bas de la Vigne. Bergerie du XIVe siècle.
Au XIVe siècle, intensification remarquable de l'exploitation des espaces boisés de la montagne dijonnaise. Les bergeries présentent certes des particularités, notamment dans leurs plans, mais aussi bien des similitudes. Toutes sont raccordées à Pasques et d'un développement limité à une ou deux fermes. Toutes associent de grands corps de ferme comprenant une habitation et des bâtiments d'exploitation, systématiquement entourés d'enclos à bétail. Beaucoup ont le point d'eau à l'extérieur et se prolongent par des chemins bordés de murets (facilité à conduire le bétail). Aucune n'est accompagnée de champs alentours. Ce sont là des habitats d'éleveurs et non d'agriculteurs.
Les aménagements sont faits pour durer et somme toute confortables selon les standards de l'époque. Les murs sont de pierres, les toitures en laves ou en végétaux ; les sols se confondent souvent avec la table rocheuse qui a été aplanie. Fours à pain, foyers domestiques, niches murales et seuils sont soigneusement apprêtés.
Bien qu'installés au fond des bois, les habitants de ces bordes ne sont pas misérables : le vaisselier qu'ils utilisent, comme les parures de leurs vêtements, n'ont rien à envier à ceux des habitants des villages et même des châteaux et des ville d'alors.
Leur spécialisation était l'élevage des ovins. Cette activité est stimulée par les débouchés urbains de la viande, du lait, des fromages et des peaux de parchemin, mais aussi par le grand commerce international de la laine.