Sur les pentes abruptes du Sant-Pere

Bon parcours sportif, en grande partie en-dehors des sentiers battus, par des sentiers ancestraux, sur le massif de Sant-Pere. Cette randonnée permet de découvrir, au pied du Roc Campagna, un point de vue incroyable sur la vallée de la Têt et celle de la Rotja. Vue à 180° avec en ligne de mire au Sud le Canigou et ses 2784m.

Fiche technique

345186
Création :
Mise à jour :
Dernier avis :
  • Pédestre
    Activité : Randonnée Pédestre
  • ↔
    Distance : 7,44 km
  • ◔
    Durée moyenne : 4h 00 
  • ▲
    Difficulté : Difficile

  • ⚐
    Retour point de depart : Oui
  • ↗
    Dénivelé positif : + 658 m
  • ↘
    Dénivelé négatif : - 654 m

  • ▲
    Point haut : 1 006 m
  • ▼
    Point bas : 452 m

Photos

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Description de la randonnée

Il n'y a pas de point de départ très satisfaisant pour garer sa voiture, car il faut emprunter à pied un bout de route nationale pour rejoindre une piste plus tranquille... On propose de laisser son véhicule sur un petit parking en bordure de la N113, devant l'accueil du camping.

(D/A) Partir à l'Ouest et longer la N116, directement sur la route, si possible le matin de très bonne heure, pour éviter une circulation trop dense. Rester extrêmement prudent ! Remonter ainsi la route jusqu'à atteindre sur la droite le départ d'une piste indiquée "Interdit sauf aux riverains". Suivre alors cette piste de servitude agricole qui longe la N116 sur 800m environ. Arriver à une petite maison avec un hangar sur le devant, sur la droite du chemin.

(1) Prendre le sentier qui monte en longeant la maison. Rejoindre un escalier qui accède aux restanques à flanc du massif du Saint-Pierre.

Grimper de restanque en restanque une centaine de mètres en oblique à gauche jusqu'à atteindre la trace d'un ancien canal d'irrigation. On devine le dessin de ce canal sur la carte IGN mais il est difficile de le repérer sur le terrain tant il est comblé. Ce n'est qu'après quelques dizaines de mètres à l'horizontale, au milieu de la végétation, qu'on va pouvoir découvrir les traces au sol de cet ancien canal sans ambiguïté. Il faut donc persévérer ! Plusieurs traces de sentier existent ici, qui mènent toutes au canal, une de ces traces a été marquée avec du gros ruban adhésif orange dans les arbres.

Suivre alors ce canal d'irrigation, dit de Rocanso, cap au Sud-Ouest. Atteindre ainsi le collet de Rocanso, passant entre le roc à 573m et le flanc du massif. Le sentier se poursuit encore sur cet ancien canal accroché à l'escarpement quelques centaines de mètres.

Ce canal prend fin au ruisseau des Horts (un ravin, généralement à sec ; photo). De l'autre côté du ravin, il y a un sentier qui reprend le parcours : le suivre sur quelques dizaines de mètres au Sud, en descendant vers la base du roc, puis brusquement tourner à 90° en restant sur le sentier pour rejoindre la trace de l'ancien chemin de Villefranche-de-Conflent aux Horts. À cette jonction, se trouve la fin (probable) de l'ancien canal de Jando (venant du ruisseau des Rocs Llisos), désigné parfois "Rec Nou". On repère ici facilement l'ancien chemin de Villefranche-de-Conflent aux Horts passant comme sur un muret (photo).

(2) Escalader le muret et prendre à droite le chemin qui grimpe alors en direction du sommet de Pouméjane, en passant sur son flanc Sud-Est. Surplomber rapidement un site d'escalade. Le chemin traverse Rocanso, les Coves, entre le ravin des Horts et celui des Rocs Llisos. Atteindre la crête (730m) à proximité (Nord) du sommet de Pouméjane (735m).

(3) À la fourche, matérialisée par un cairn, sur la crête, la trace du sentier se divise en 3 parties : prendre à droite en direction du fond du ravin des Horts.
NB : le sentier dessiné sur la carte IGN et qui suit le pointillé de séparation communale, n'existe pas.
Arrivé dans le bas du ravin, dans le lit du ruisseau à sec, le sentier passe sur l'autre rive, puis remonte sur le flanc du Sant-Pere, à travers les éboullis. Trouver rapidement des traces de sentiers, matérialisés par des murets de soutènement au-dessus et au-dessous du sentier. Avec une attention soutenue, chercher toutes les traces de murets, qui supposent l'existence du passage du sentier.

(4) Atteindre plus haut un bon sentier muletier (dégradé par endroits). Poursuivre ce sentier à l'horizontale vers le Nord-Est pratiquement jusque en-dessous des contreforts du Roc Campagna (formé de 4 aiguilles). Derrière un gros rocher, alors que la trace du sentier disparaît dans les éboulis (la végétation est relativement basse ici), on trouve une marque de balisage, formée d'une grosse flèche et d'un gros point en peinture.

(5) Quelques mètres plus loin, plus à l'Est, démarre un balisage particulier en ruban adhésif Orange (parfois aussi Jaune), sur les branches des arbustes et sur les troncs des arbres. Suivre ce balisage de fortune pour la suite du parcours. Emprunter donc la trace de sentier, bien faiblement marquée, qui part plein Est. Descendre brusquement une cinquantaine de mètres de dénivelé, puis s'orienter globalement Nord-Est, pratiquement sur la courbe de niveau. Être particulièrement attentif à bien rester sur le sentier, parfois disparaissant dans la végétation ou les éboulis.

Ainsi sur 750m environ, entre la courbe 1000m et 900m, le parcours va rejoindre les falaises qui barrent la route du sentier, en ligne de mire au Nord-Est .
NB : Cette partie du parcours est la plus difficile, car le sentier est mal matérialisé, il est non clairement balisé (les marques adhésives sont nombreuses, mais disposées de manière non normée; parfois il y a des marques en peinture Rouge ou Jaune). La végétation et les éboulis sont venus au cours des années rendre sa visualisation difficile. De plus, contrairement aux autres parties de la randonnées, il n'y a plus de murets de soutènement en pierres sèches de part et d'autre du sentier.
Sous les falaises toutefois ce sentier rejoint un ancien sentier Vauban (dégradé) et on redécouvre alors tout le génie militaire du début du parcours, avec par exemple quelques petites merveilles de l'art constructif, comme ces multiples, et parfois immenses, murs de soutènement du sentier, ou ces 13 marches massives taillées dans la roche ou rapportées en blocs. Ce sentier se termine en contournant un éperon rocheux.

(6) Rentrer alors dans le Chemin Vauban principal à la pointe d'un lacet sur une petite plateforme. Sur le Chemin Vauban, prendre à droite en descendant en franchissant 3 lacets, s'arrêter au 4ème. Sur le même type de plateforme qu'au point(6), on trouve un cairn qui indique un nouveau sentier qui laisse le Chemin Vauban principal et s'enfonce à nouveau dans le Sant-Pere.

(7) Il s'agit à nouveau probablement d'un sentier militaire. Il est bien bordé de murets en pierres sèches, même si l'ensemble est très dégradé. Le sentier n'est pas balisé, mais sa trace est bien marquée, sans risque de se tromper.

(8) Rejoindre le sentier d'accès à l'ermitage et la chapelle Notre-Dame-de-Vie, quelques centaines de mètres plus bas que ces bâtiments remarquables. Prendre à main droite le sentier, balisé en gros traits de peinture de couleur blanche, très bien entretenu par les bénévoles de l'association Notre-Dame-de-Vie et qui serpente à flanc de montagne vers la vallée de la Têt. Impossible de se tromper il n'y a qu'un seul sentier. Retrouver en une vingtaine de minutes le parking de départ(D/A).

Points de passages

  1. D/A : km 0 - alt. 452 m - Parking N116 - Têt (fleuve)
  2. 1 : km 1.52 - alt. 491 m - Maison et hangar - À droite
  3. 2 : km 2.01 - alt. 566 m - Muret - À droite en montant
  4. 3 : km 2.63 - alt. 751 m - Carrefour des Coves, à droite à la fourche
  5. 4 : km 3.17 - alt. 950 m - Sentier Vauban - À droite
  6. 5 : km 3.54 - alt. 996 m - Sentier Vauban - À droite, balisage adhésif
  7. 6 : km 4.7 - alt. 957 m - Chemin Vauban principal, à droite
  8. 7 : km 5.7 - alt. 831 m - Chemin Vauban ppal - Quitter à dte
  9. 8 : km 6.66 - alt. 642 m - Sentier Notre-Dame-de-Vie - À droite - Chapelle Notre-Dame-de-Vie (Fuilla)
  10. D/A : km 7.44 - alt. 453 m - Parking N116

Informations pratiques

Cette randonnée s'effectue en pleine nature dans un environnement rude : pentes raides, barres rocheuses, escarpements, éboulis, pierriers, épineux, parfois absence totale de balisage, ... C'est pourquoi elle est réservée à des randonneurs aguerris et ayant un bon sens de l'orientation. Une boussole et un GPS peuvent se révéler très utiles.

Excepté la petite grotte dans la descente terminale du sentier Notre-Dame-de-Vie et quelques abris sous roches aux pieds des falaises, il n'y a aucun abri sur le circuit et pas d'eau.

Prévoir bonnes chaussures de rando pour marcher dans les pierriers. Si vous craignez les égratignures, partir en pantalon de randonnée. Prévoir un bon chapeau et de la crème solaire, si le temps est ensoleillé.

A proximité

À voir, la beauté des paysages pyrénéens et la vue sur le massif du Canigou !
Avec un peu de chance vous apercevrez des marmottes, des sangliers et même des isards, dont les traces de piétinement et les déjections sont présentes toutes la première moitié de la randonnée.

Louis XIV, Vauban et le Traité des Pyrénées :
En 1659, la paix des Pyrénées impose brutalement une nouvelle frontière pour séparer les deux royaumes belligérants de France et d’Espagne. S’imposent ainsi dans un besoin d’unification, une nouvelle dimension spatiale et une nouvelle appartenance. Le traité restitue à la France, l’Artois, quatre places fortes dans les Flandres et la province du Roussillon dont la Cerdagne, qui s’ouvrant au col de la Perche, en marque la limite ouest. La famille catalane des Sicart, propriétaire de la ferme Cal Mateu (actuel Musée de Cerdagne à Sainte-Léocadie), reçoit du roi de France la charge de viguier pour administrer les populations locales. Parallèlement, Vauban est envoyé sur ce territoire pour marquer du sceau royal français cette nouvelle contrée et la protéger d’éventuelles incursions espagnoles. Il imagine la ligne de fortifications de la frontière. En fonction de leur utilité stratégique, certains sites médiévaux sont démantelés, d’autres sont réaménagés comme à Villefranche-de-Conflent. À Mont-Louis, il crée une place forte afin de verrouiller les accès vers la France, l’Espagne et la Méditerranée. (Source : http://www.parc-pyrenees-catalanes.fr/)

Deux autres randonnées dans le même secteur sont décrites sur Visorando :
- Roc Campagna (1134m) depuis Mas de Lastourg (Sant Pere/Massif Mont Coronat), la fin est très ardue et on atteint le sommet N°3 du Roc Campagna ;
- Tour et ascension du Roc Campagna par les sentiers Vauban, le circuit est plus long que les 2 autres et on atteint les sommets n°1 et 2 du Roc Campagna.

Avis et discussion

• Modifié le :

Bonjour nigue,
Bravo pour s'être laissé tenté par ce parcours pleine nature !
L'itinéraire a été réalisé à partir d'une trace gps et je n'ai pas souvenir que ça passait mal.
Bon à refaire alors !
Cordialement

Marc

Très sympa sauf qu'entre le km 5 et 6, on a continuer à suivre les scotch jaunes, ma montre GPS me disait que jetais hors parcourt mais elle le disait avant alors qu'on etait sur le parcourt.
Bref bien terminé mais qqles frayeurs car on est descendu à droite Chapelle Notre-Dame-de-Vie et il a fallu trouver des passages tres chaud pour rejoindre la route en contre bas prés du départ.

Autres randonnées dans le secteur

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