Il n'y a pas de point de départ très satisfaisant pour garer sa voiture, car il faut emprunter à pied un bout de route nationale pour rejoindre une piste plus tranquille... On propose de laisser son véhicule sur un petit parking en bordure de la N113, devant l'accueil du camping.
(D/A) Partir à l'Ouest et longer la N116, directement sur la route, si possible le matin de très bonne heure, pour éviter une circulation trop dense. Rester extrêmement prudent ! Remonter ainsi la route jusqu'à atteindre sur la droite le départ d'une piste indiquée "Interdit sauf aux riverains". Suivre alors cette piste de servitude agricole qui longe la N116 sur 800m environ. Arriver à une petite maison avec un hangar sur le devant, sur la droite du chemin.
(1) Prendre le sentier qui monte en longeant la maison. Rejoindre un escalier qui accède aux restanques à flanc du massif du Saint-Pierre.
Grimper de restanque en restanque une centaine de mètres en oblique à gauche jusqu'à atteindre la trace d'un ancien canal d'irrigation. On devine le dessin de ce canal sur la carte IGN mais il est difficile de le repérer sur le terrain tant il est comblé. Ce n'est qu'après quelques dizaines de mètres à l'horizontale, au milieu de la végétation, qu'on va pouvoir découvrir les traces au sol de cet ancien canal sans ambiguïté. Il faut donc persévérer ! Plusieurs traces de sentier existent ici, qui mènent toutes au canal, une de ces traces a été marquée avec du gros ruban adhésif orange dans les arbres.
Suivre alors ce canal d'irrigation, dit de Rocanso, cap au Sud-Ouest. Atteindre ainsi le collet de Rocanso, passant entre le roc à 573m et le flanc du massif. Le sentier se poursuit encore sur cet ancien canal accroché à l'escarpement quelques centaines de mètres.
Ce canal prend fin au ruisseau des Horts (un ravin, généralement à sec ; photo). De l'autre côté du ravin, il y a un sentier qui reprend le parcours : le suivre sur quelques dizaines de mètres au Sud, en descendant vers la base du roc, puis brusquement tourner à 90° en restant sur le sentier pour rejoindre la trace de l'ancien chemin de Villefranche-de-Conflent aux Horts. À cette jonction, se trouve la fin (probable) de l'ancien canal de Jando (venant du ruisseau des Rocs Llisos), désigné parfois "Rec Nou". On repère ici facilement l'ancien chemin de Villefranche-de-Conflent aux Horts passant comme sur un muret (photo).
(2) Escalader le muret et prendre à droite le chemin qui grimpe alors en direction du sommet de Pouméjane, en passant sur son flanc Sud-Est. Surplomber rapidement un site d'escalade. Le chemin traverse Rocanso, les Coves, entre le ravin des Horts et celui des Rocs Llisos. Atteindre la crête (730m) à proximité (Nord) du sommet de Pouméjane (735m).
(3) À la fourche, matérialisée par un cairn, sur la crête, la trace du sentier se divise en 3 parties : prendre à droite en direction du fond du ravin des Horts.
NB : le sentier dessiné sur la carte IGN et qui suit le pointillé de séparation communale, n'existe pas.
Arrivé dans le bas du ravin, dans le lit du ruisseau à sec, le sentier passe sur l'autre rive, puis remonte sur le flanc du Sant-Pere, à travers les éboullis. Trouver rapidement des traces de sentiers, matérialisés par des murets de soutènement au-dessus et au-dessous du sentier. Avec une attention soutenue, chercher toutes les traces de murets, qui supposent l'existence du passage du sentier.
(4) Atteindre plus haut un bon sentier muletier (dégradé par endroits). Poursuivre ce sentier à l'horizontale vers le Nord-Est pratiquement jusque en-dessous des contreforts du Roc Campagna (formé de 4 aiguilles). Derrière un gros rocher, alors que la trace du sentier disparaît dans les éboulis (la végétation est relativement basse ici), on trouve une marque de balisage, formée d'une grosse flèche et d'un gros point en peinture.
(5) Quelques mètres plus loin, plus à l'Est, démarre un balisage particulier en ruban adhésif Orange (parfois aussi Jaune), sur les branches des arbustes et sur les troncs des arbres. Suivre ce balisage de fortune pour la suite du parcours. Emprunter donc la trace de sentier, bien faiblement marquée, qui part plein Est. Descendre brusquement une cinquantaine de mètres de dénivelé, puis s'orienter globalement Nord-Est, pratiquement sur la courbe de niveau. Être particulièrement attentif à bien rester sur le sentier, parfois disparaissant dans la végétation ou les éboulis.
Ainsi sur 750m environ, entre la courbe 1000m et 900m, le parcours va rejoindre les falaises qui barrent la route du sentier, en ligne de mire au Nord-Est .
NB : Cette partie du parcours est la plus difficile, car le sentier est mal matérialisé, il est non clairement balisé (les marques adhésives sont nombreuses, mais disposées de manière non normée; parfois il y a des marques en peinture Rouge ou Jaune). La végétation et les éboulis sont venus au cours des années rendre sa visualisation difficile. De plus, contrairement aux autres parties de la randonnées, il n'y a plus de murets de soutènement en pierres sèches de part et d'autre du sentier.
Sous les falaises toutefois ce sentier rejoint un ancien sentier Vauban (dégradé) et on redécouvre alors tout le génie militaire du début du parcours, avec par exemple quelques petites merveilles de l'art constructif, comme ces multiples, et parfois immenses, murs de soutènement du sentier, ou ces 13 marches massives taillées dans la roche ou rapportées en blocs. Ce sentier se termine en contournant un éperon rocheux.
(6) Rentrer alors dans le Chemin Vauban principal à la pointe d'un lacet sur une petite plateforme. Sur le Chemin Vauban, prendre à droite en descendant en franchissant 3 lacets, s'arrêter au 4ème. Sur le même type de plateforme qu'au point(6), on trouve un cairn qui indique un nouveau sentier qui laisse le Chemin Vauban principal et s'enfonce à nouveau dans le Sant-Pere.
(7) Il s'agit à nouveau probablement d'un sentier militaire. Il est bien bordé de murets en pierres sèches, même si l'ensemble est très dégradé. Le sentier n'est pas balisé, mais sa trace est bien marquée, sans risque de se tromper.
(8) Rejoindre le sentier d'accès à l'ermitage et la chapelle Notre-Dame-de-Vie, quelques centaines de mètres plus bas que ces bâtiments remarquables. Prendre à main droite le sentier, balisé en gros traits de peinture de couleur blanche, très bien entretenu par les bénévoles de l'association Notre-Dame-de-Vie et qui serpente à flanc de montagne vers la vallée de la Têt. Impossible de se tromper il n'y a qu'un seul sentier. Retrouver en une vingtaine de minutes le parking de départ(D/A).