Sur les traces des maquisards de la Picharlerie

À Moissac-Vallée-Française, se garer près de la mairie où il est préférable d'arriver tôt, peu de places disponibles. Il y a éventuellement un espace utilisable derrière la mairie, en contre-bas (salle de réunion). Il s'agit d'une randonnée "officielle" de la commune appelée Sentier de la Carrière et proposée en sens inverse de celui décrit ici mais balisée dans les deux sens.

Balisage Jaune sur tout le parcours

(D/A) Dos à la mairie, suivre prudemment la route D983 à gauche et aller jusqu'à une cabane en pierre, au début d'un pont, où part, à droite, un chemin indiqué Le Serre.

(1) Le suivre. Environ 250 m plus loin, quitter le chemin pour un sentier qui descend à droite. Poursuivre sur ce beau, mais par endroits, très encombré sentier qui remonte la vallée du Valats de Pébénorgue.

(2) Traverser à gué le Valat de Pébénorgue et poursuivre sur le sentier qui remonte maintenant le Valat de la Picharlarié. Passer une maison ruinée. Plus haut, le sentier grimpe en courts lacets : bien être attentif au balisage sur cette portion, puis virer en épingle à droite. Il aboutit sur un large chemin (franchir un filin métallique).

(3) Faire un court aller-retour à gauche jusqu'au panneau d'informations sur les maquisards de la Pacharlerie. Revenir à l'intersection.

(3) Poursuivre tout droit sur le chemin. Arriver au niveau d'une large allée rocheuse partant en oblique à droite.

(4) Faire un aller-retour pour un très beau point de vue sur la Vallée Française et les massifs environnants. Revenir sur le chemin.

(4) Poursuivre à droite. Peu après, le chemin fait un virage en épingle à gauche, passant dans la vallée du Valat de la Carrière, qu'il remonte. Plus loin, environ 250 m après avoir viré direction Sud-Est, remarquer un tourne-à-droite du balisage Jaune.

(5) Pour un aller-retour, poursuivre tout droit sur le chemin pour atteindre les ruines d'un ancien hameau de charbonniers, la Carrière. Revenir sur ses pas.

(5) S'engager sur le sentier, assez large et donc pas encore trop encombré par la végétation, qui descend à gauche. Arriver au niveau d'un écriteau indiquant (en 2023) de ne pas emprunter un pont en construction visible quelques mètres plus loin.

(6) Suivre le sentier balisé qui descend à gauche et passer le ruisseau à gué. Poursuivre sur le large sentier qui poursuit sa descente dans la vallée, croisant beaucoup de petits rus. Aboutir sur la route D983.

(7) La suivre prudemment à droite pour retrouver rapidement le lieu de stationnement (D/A). Faire un très court aller-retour sur le Pont de Moissac qui surplombe le Gardon de Sainte-Croix depuis 1910.

Randonnée Moyenne mais la première partie est rendue Assez Difficile car le sentier est envahi de ronces, fougères et autres genêts. La deuxième partie ne présente pas de difficulté.
Équipement classique du randonneur, version jambes et manches longues, bâton(s) utile(s).

Album photo ici

Un beau point de vue sur la Vallée Française et les massifs environnant en (4).

Le maquis de la Picharlerie

C'est dans un bâtiment proche de (3), dans la forêt, qu'ont été logés en 1943 des réfractaires au STO. Bientôt, le maquis de Bir-Hakeim, venu d'Ardèche, les rejoint. Le lieu fonctionne alors en "maquis-école". Derrière la crête, au Galabertès, se refugiera le maquis Montaigne formé d'antifascistes en majorité allemands communistes mais aussi espagnols, luxembourgeois, tchèques, yougoslaves et français. Mais bientôt, trois feldgendarmes en tournée sont tués par Bir-Hakeim, un quatrième fait prisonnier. Les représailles ne tarderont pas, 2000 soldats affronteront les 120 maquisards du secteur. Infligeant de lourdes pertes à l'ennemi, ils abandonneront leurs positions intenables pour passer à travers les mailles du dispositif allemand et, perdant trois hommes, se retrouveront plus tard au maquis de l'Aigoual.

Le hameau de la Carrière (ruiné et en phase de retour à la nature)

Ce hameau, entouré de prés, possédait une architecture riche, une tour à signaux y aurait communiqué avec celle du Castelas à Saint-Étienne. Liée à la proximité du chêne vert, la fabrication du charbon de bois, utilisé pour faire la cuisine, fut une des activités économiques des habitants du hameau. Les morceaux de bois étaient disposés en cercle autour d'un tuyau qui servait de cheminée. Puis on couvrait le tout de genêts et de terre et on allumait le feu. Le bois devait se consumer régulièrement, sans flamme. La combustion durait une dizaine de jours et, les cinq derniers, quelqu'un dormait sur place pour que le charbon ne brûle pas, allant jusqu'à l'arroser s'il le fallait. On enlevait ensuite la terre et le charbon était descendu dans des sacs dans la vallée.
Source des informations : Parc National des Cévennes