Tête de Colombe

Avertissement :
Les informations permettant de se rendre au point de départ ainsi que celles concernant les ?‍♀️ difficultés, les ? variantes et les précautions à prendre sont regroupées dans les § info pratiques et § pendant la randonnée. Toute randonnée difficile nécessite préparation, et cette randonnée très difficile l'exige.

Balisage :
L'essentiel de la randonnée est hors sentier, aucun balisage n'y est présent. Le balisage Jaune et le marquage Rouge et Blanc GR^® ne sont d'aucune utilité pour cette randonnée, les suivre expose à prendre les mauvais chemins.

(D/A) À l'aval du pont sur la D1091, partir à l'Est sur le large chemin carrossable remontant le Torrent du Rif. Laisser le chemin carrossable sur la droite dès la première intersection pour continuer sur un sentier plus étroit qui longe le Torrent du Rif puis fait quelques lacets avant de rejoindre à nouveau le large chemin. Celui-ci fait un coude au Nord pour traverser des affluents du Rif sous des pins.

(1) Dès l'arrivée dans les prés de l'Alpe, quitter la route carrossable pour emprunter une sente sur la gauche qui reste à niveau et vient rejoindre plus au Nord le talweg du torrent. Tourner à gauche (Ouest) pour franchir celui-ci à gué puis remonter des prés qui se redressent et se transforment en éboulis parsemés de pins. Continuer la grimpée toujours par le cheminement le plus facile (éviter la végétation touffue !) pour prendre pied sur le Chemin du Roy qui passe sous la Lauzière à l'horizontale. Prendre à droite au Nord-Est jusqu'à un chalet d'alpage.

(2) Obliquer au Nord pour contourner ce chalet et viser le Ruisseau du Plan Chevalier. Le remonter au Nord-Nord-Ouest en rive droite jusqu'à arriver en vue de ruines d'habitation. Traverser alors au Nord-Est sur la droite pour rejoindre le bon sentier qui remonte la rive gauche du vallon, au pied des gros blocs d'éboulement sous les Arêtes de la Bruyère. Le sentier oblique au Nord puis arrive dans une zone de lacets sous le Col du Grand Lac (cf. cette photo). En haut des lacets, un passage rocheux est muni de câbles. Progresser jusqu'au col le long de ceux-ci.

(3) Du col, prendre au Nord la sente qui longe le Grand Lac en rive gauche.

(4) Arrivé à l'extrémité Nord du lac, obliquer au Nord-Ouest pour franchir son tributaire et reprendre pied sur une sente qui arrive rapidement à un replat dans un petit défilé rocheux (cf. cette photo - vue à la descente).

Passer alors en rive droite du défilé et remonter au Nord en diagonale ascendante au pied de barres rocheuses et raides couloirs. Lorsque les barres obliquent franchement à l'Ouest, tourner à gauche, toujours à leur pied, pour remonter à vue dans une large combe herbeuse coupées de croupes rocheuses (ma trace fait une large boucle au Nord, mais il est possible de monter plein Ouest), jusqu'à arriver sur un replat.

(5) Du replat, le Col de la Tête de Colombe est bien visible entre deux gros mamelons rocheux (cf. ce cliché). Remonter au pied du couloir menant au col, puis gravir le couloir en passant rapidement en rive droite, plus commode.

(6) Au Col de la Tête de Colombe, faire un détour optionnel au Sud-Est vers l'antécime. Le cheminement passe au pied de la crête puis sur de magnifiques blocs qui forment une chaussée des géants jusqu'à l'antécime ,cf. ce cliché.

(7) À l'antécime, repartir en sens inverse vers le col.

(6) Franchir celui-ci pour remonter le couloir terminal (en rive droite) jusqu'au replat sous le sommet. Rejoindre les crêtes au-dessus de la vallée de la Guisanne pour aboutir par le plateau sommital au cairn marquant la Tête de Colombe.

(8) Après avoir profité du panorama et admiré les sommets amorcer la descente et revenir au col.

(6) Ignorer l'antécime et descendre au replat au pied du couloir.

(5) De là, au lieu de plonger directement dans le vallon, faire une large boucle au Nord, à niveau, pour aller franchir une épaule à l'Est, sous le Col de la Ponsonnière, par un petit passage rocheux vers la cote IGN 2508 m.

(9) Après l'épaule, rejoindre une sente bien visible pour descendre le talweg rocailleux, direction Sud-Sud-Est, jusqu'à un grand replat herbeux. Contourner les îlots rocheux de ce replat par l'Est, le long du ruisseau qui méandre paisiblement. Suivre celui-ci lorsqu'il accélère sa descente en virant au Sud et atteindre le Grand Lac.

(4). Rejoindre le Col du Grand Lac.

(3) Descendre en rive gauche du Torrent du Plan Chevalier. En arrivant en vue de l'Alpe du Lauzet (le chalet d'alpage passé à la montée est donc sur la rive opposée, cf. cette vue), continuer sur le sentier au Sud-Est jusqu'au passerelles de l'Alpe du Lauzet.

(10) Franchir la passerelle et, au lieu de virer tout de suite à droite sur le chemin carrossable, continuer au Sud-Est vers le groupe d'habitations de l'Alpe. Contourner ces habitations pour prendre le bon chemin se dirigeant au Sud-Ouest vers la chapelle. Descendre ce sentier jusqu'à retrouver l'itinéraire de montée.

(1) Effectuer le chemin inverse et rejoindre le parking du Pont de l'Alpe (D/A).

?️ Se garer au parking du Pont de l'Alpe sur la D1091, N 45.018454° / E 6.465781° . En cliquant sur ce lien Waze, vous pouvez directement entrer ces coordonnées dans votre application de navigation favorite. La route traverse un pont sous le parking, un chemin carrossable monte sur la gauche (Est).

? L'eau est abondante jusqu'aux lacs et sous la crête de la Ponsonnière. Au-delà, elle est plus rare.

? Les chiens sont autorisés dans cette partie des Cerces mais il vaut mieux garder son chien en laisse pour ne pas perturber la faune. Des troupeaux paissent du printemps à l'automne autour de l'Alpe du Lauzet, attention aux chiens de garde.

?‍♀️ La difficulté de cette randonnée est à la limite entre «difficile» et «très difficile», du fait des passages hors sentiers et de pentes très raides.

? À faire par beau temps afin de pouvoir s'orienter facilement et profiter de la vue!

? La randonnée est courte et ne se prête pas au bivouac sauf si l'on veut assister à un lever ou coucher du depuis le sommet: celui-ci est relativement plat et permet de dormir confortablement.

? L'équipement classique du randonneur est suffisant. En début de saison et dès que la neige revient, crampons et piolets sont indispensables pour monter au Col de la Tête de Colombe et au sommet (entre (5) et (8)).

⏰ Il n'y a pas de contrainte horaire particulière, en dehors du fait que le parking du Pont de l'Alpe est très fréquenté en saison et weekend. Partir tôt est donc sage, d'autant que les lumières matinales sont les plus belles.

? L'orientation est facile par beau temps, mais l'itinéraire se déroulant hors sentier, le GPS — ou bien sûr l'application Visorando — est conseillée.

• Rive droite et gauche s'entendent toujours au sens orogénique, c.a.d. par rapport au sens d'écoulement de l'eau.
• Un tributaire est un affluent ou cours d'eau alimentant un lac (l'opposé est un émissaire).
• L'amont est la direction vers le haut (la montagne), l'aval est la direction vers le bas (la vallée).
• L'adret est le versant recevant le soleil, l'ubac est son opposé.

? Il y a un seul numéro d'urgence en France: le 112. Les autres numéros (15, 17, ou numéros directs…) n'ont aucune priorité sur les réseaux mobiles, ne passent pas sur les réseaux des autres opérateurs lorsqu'il n'y a pas de signal, et en cas d'appels en surnombre, les communications en cours sont coupées au profit du 112. Oubliez les donc au plus vite, ils sont dangereux et ne servent plus à rien (contrairement à ce que certaines vieilles formations affirment). Si vous ne pouvez pas parler ou entendre, utilisez le 114 pour communiquer par SMS. Le 112 fonctionne sur tout téléphone mobile (et fixe bien sûr), y compris sur un téléphone bloqué et y compris si la SIM est bloquée (en revanche, depuis 2004, la France viole les recommendations européennes et bloque les appels au 112 lorsqu'il n'y a pas de SIM dans le téléphone. Ce blocage a nécessité des investissements spéciaux, la norme GSM étant bien sûr d'autoriser les appels sans SIM. Le contribuable appréciera cette utilisation particulièrement intelligente des fonds publics).

⚠️ Attention, en cas de coupure de votre communication, c'est à vous de rappeler les secours: ceux-ci n'ont aucun moyen de vous joindre ni vous localiser. Pensez à noter vos coordonnées GPS avant d'appeler, le gouvernement français n'ayant toujours pas daigné équiper les centres de secours en montagne de la technologie AML (Advanced Mobile Location, pourtant rendue obligatoire par l'Europe depuis 2018).

? En montagne, positionnez votre téléphone en 2G: la portée de cette technologie est 4 à 8 fois supérieure à celle des technologies plus récentes et la consommation électrique est nettement inférieure. Pensez à couper votre WiFi qui draine rapidement la batterie et ne sert à rien en dehors des habitations et bureaux. ? Sachez que la géolocalisation GPS de votre téléphone fonctionne même en mode avion (le GPS n'a rien à voir avec la téléphonie).

?Checklist

• ☑︎indispensable en plus du matériel standard du randonneur
• ☑︎piolet (uniquement si la neige est encore présente sur les sommets)
• ☑︎gourde 1.5 L

• ☐optionnel
• ☐bâtons
• ☐crampons (si il y a besoin du piolet)

• ☒inutile
• ☒corde et matériel d'alpinisme

⚠️ De manière générale, demeurez critique vis-à-vis des cartes topographique IGN (d'expérience, l'institut ne corrige jamais les erreurs signalées, même après des accidents graves dus à ces erreurs - voir mon profil pour de plus amples détails et un exemple). Les fonds de la carte topographique IGN datent d'il y a plus de 25 ans et n'ont pas été mis à jour depuis (!). La carte gratuite OpenStreetMap mise à jour par des volontaires est la plupart du temps bien plus à jour, il faut de préférence consulter sa version OpenTopoMap, plus lisible.

De la Barre des Écrins à la Roche de Jabel

? Plusieurs variantes sont possibles.La plus intéressante est de passer à Roche Colombe à l'aller ou au retour, en suivant cette randonnée entre le (5) et le sommet de Roche Colombe.

Deux étagnes

? Explication de quelques termes:

• aup ou aulp désigne une alpe, c'est à dire un endroit où viennent paître les troupeaux en été.
• un cairn est un empilement de pierres servant de point de repère le long d'un itinéraire. Il est possible d'ajouter des cairns si l'on est sûr de l'itinéraire, et il est utile de repositionner les pierres tombées d'un cairn.
• une casse est un ébouli.
• une combe est un vallon relativement évasé ou le creux d'un pli de terrain.